Qu’est-ce qui différencie un responsable de cuma d’un entraîneur de foot pro?

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Qu’est-ce qui différencie un responsable de cuma d’un entraîneur de foot pro?

Didier Deschamps ferait-il un bon responsable de cuma ?

Beaucoup de points commun entre entraîneurs et responsables de cuma! Comment s'inspirer de leurs méthodes de management? Le point en suivant les conseils avisés des plus célèbres d'entre eux.

Qu’est-ce qui différencie un responsable de cuma d’un entraîneur de foot professionnel (à part le salaire…) ?

Finalement, pas grand-chose:

  • Les deux entraînent des individus qui ont plus souvent en tête leur ‘petite entreprise’ que le groupe.
  • Les deux font cohabiter de fortes personnalités et les mobilisent vers un but commun.
  • Les deux disciplinent leurs troupes pour les empêcher de trop dépenser dans des bolides suréquipés.

Il n’est donc pas inutile de regarder comment ces managers guident leurs ouailles, et d’en tirer quelques conclusions pratiques.

Entraid a décidé de filer la métaphore sportive en détournant quelques citations d’entraîneurs célèbres, et surtout leurs conseils pratiques.

De l’importance de l’entraîneur et du staff…

C’est surtout au niveau du Bureau et du Conseil d’administration que cela se joue : secrétaire, trésorier et responsables matériels appuient le président/coach de l’équipe « Cuma ».

Intéressant pour ce dernier de jouer sur les complémentarités des profils et des compétences pour répartir les responsabilités par exemple. Mais aussi de laisser les talents s’épanouir, devenir force de proposition sans les épuiser.

Présidents, prenez aussi garde au « mercato » : ne vous faites pas piquer les meilleurs responsables par la concurrence !

…et des joueurs & joueuses aux taquets

Quoi de plus motivant qu’un nouveau défi ? Telle est la devise de l’entraîneur Francesco Guidolin (Swansea) qui aligna les défis, difficiles mais humainement faisables, pour son équipe.

Jusqu’à découvrir – et lui faire parcourir à vélo – ce qui deviendra la partie la plus difficile du Giro d’Italie.

Sans aller jusque-là, vous pouvez mobiliser vos adhérents en proposant ce que les autres ne font pas (innovation, service, tarification…) mais aussi par la convivialité et la solidarité.

Savoir pourquoi on est là

A défaut de pouvoir aligner les zéros sur un chèque, faites prendre conscience à votre équipe de l’importance de ce qui se joue.

« Certains pensent que la Cuma, c’est une question de vie ou de mort. Une attitude qui me déçoit énormément. Je vous assure que c’est beaucoup, beaucoup plus important que ça », aurait ainsi déclaré Bill Shankly, président d’une petite cuma du côté de Liverpool.

Une fois la raison d’être de l’équipe déterminée, aux responsable de la transmettre aux joueurs/adhérents : «chez nous, c’est du ‘clé en main’», «chez nous, c’est à la carte», «chez nous, c’est le tarif avant tout»…

À vous de jouer!

Franck a dit

«J’ai couru jusqu’à quand ce que je pouvais.» Franck Ribéry, adhérent d’une cuma munichoise. De l’importance de savoir où l’on va.

Un entraîneur doit s’adapter

Avoir un seul schéma tactique ne suffit pas. Certaines cuma célèbrent leurs 80 ans car elles ont su s’adapter en permanence, et donc se remettre en question.

En cela, certains responsables sont passés maîtres : plutôt que de jouer survie de la Cuma sur une activité sur un très « gros » adhérent, en défense uniquement, ils ont attaqué d’autres stratégies, et qui garantissent aujourd’hui la survie du groupe.

Des changements de cap rendus possibles par la réflexion collective. Le calendrier des compétitions étant aujourd’hui très chargé, peu d’entraîneurs prennent aujourd’hui le temps de « lever le nez du guidon » pour s’engager dans ces phases de réflexion.

Grosse erreur stratégique, d’autant plus qu’il existe un outil peu onéreux pour cela : le DinaCuma (+ d’infos dans votre fédération de proximité).

Ecoute et fermeté

Lorsque surviennent des conflits de générations, de priorités, de valeurs… ne pas hésiter à de remettre en mémoire le cas de Vicente Del Bosque, qui a fait gagner une équipe comprenant des adhérents de deux cuma rivales de Madrid et Barcelone.

Et à faire cohabiter –pour gagner- des adhérents galactiques telles que Zidane, Ronaldo et Beckham.

Son secret ? Gagner le respect en restant intègre, écouter et échanger avec ses joueurs, puis assumer la responsabilité de ses décisions.

Discipline et respect… de part et d’autre

Cela passe par un règlement intérieur adapté, et une équipe de responsable qui n’hésite pas à distribuer des cartons jaunes et rouges lorsque les joueurs le méritent (et non pour des questions d’ego).

Un système équitable, des règles connues de tous, des sanctions progressives et comprises de tous : cela a son importance.

Souvenons-nous de Raymond Domenech et de ses adhérents lors du fiasco de Knysna, pendant la Coupe du Monde des cuma de 2010 en Afrique du Sud.

De l’intelligence émotionnelle

« Les gens essaient d’appliquer aux Cuma les recettes du monde des affaires. Mais les cumistes ne sont pas des machines, ce sont des êtres humains. »

Bon résumé par Sir Alex Ferguson, qui a été responsable de la Cuma de Manchester United pendant 27 ans.

De l’amour

Mais oui ! Guy Roux ne disait pas autre chose : « On n’a d’influence sur un collectif que si l’on aime les individus qui le constituent », disait-il.

Et pour finir: ça n’a rien à voir avec la taille !

Il n’y a qu’à voir la qualification à l’Euro 2020 de la Macédoine du Nord: parfois, c’est l’enthousiasme qui l’emporte.

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