Matériels : un entretien mobile à coût réduit

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Matériels : un entretien mobile à coût réduit

A l'AG de l’Udcuma du Cher, la question sensible de l’entretien des matériels.

Jérémy Fabrès a présenté le 8 avril 2016 à l’AG de l’UdCuma du Cher les premiers résultats d’une étude sur création d’une activité mutualisée d’entretien des matériels agricoles via un service nomade en camionnette.

Le constat est maintes fois souligné : l’entretien des matériels agricoles, que ce soit en cuma ou en individuel, laisse parfois à désirer. Ce manque de rigueur peut entraîner des pannes, retards dans l’exécution des chantiers, voire des surcoûts de réparation. Les solutions pour corriger cette situation ne sont pas simples :

  • les agriculteurs n’ont pas tous le temps ou les compétences pour assurer eux-mêmes cette tâche
  • les artisans-réparateurs de matériels agricoles sont un peu moins présents qu’avant sur le territoire
  • les concessionnaires sollicités ont parfois la main lourde au moment de rédiger les factures, y compris pour des réparations considérées légères.

Dépannage mobile

réparation, entretien, matériel agricole

Jérémy Fabrès, étudiant en licence professionnelle en agroéquipement.

Cette situation, qui peut affecter les performances de la cuma, ont incité les responsables de l’Udcuma à commander à Jérémy Fabrès, actuellement étudiant en licence professionnelle en agroéquipement, une étude sur la création  d’une activité entretien-dépannage mobile. Le jeune étudiant a chiffré ainsi l’embauche d’un salarié qualifié à 23 €/h (charges comprises). S’y rajoute le coût des «consommables» et l’outillage nécessaire : 3 €/h, et l’amortissement d’un véhicule de dépannage acheté 27 000 € neuf (avec une cuve de 200 litres pour la récupération des huiles usagées).

Jérémy Fabrès a pris l’exemple d’une intervention mécanique de 2 heures, située à 20 km du lieu de départ, pour illustrer l’intérêt d’une telle formule. Avec un service  mutualisé, le coût facturé (hors-pièces) serait inférieur à 80 € contre 180 € en moyenne pour un concessionnaire. L’enjeu serait d’organiser un tel service sur un territoire pas trop large, pour maîtriser le temps et les coûts de déplacement.

Jean Maguet, président de l’Udcuma, a rappelé que le but n’est pas de s’éloigner du concessionnaire mais d’offrir aux agriculteurs et cuma locales un service de qualité à un prix raisonnable.