Avec ou sans tonne, l’épandage de lisier évolue

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Avec ou sans tonne, l’épandage de lisier évolue

Les enfouisseurs s'imposent pour préserver l'azote.

La tonne à lisier, avec ses deux ou trois essieux derrière un gros tracteur, n’est plus le seul équipement en cours dans les cuma d’épandage. Les réflexions actuelles amènent à d’autres solutions, comme on l’a vu à MécaElevage.

A la journée MécaElevage, un débat a réuni deux présidents de cuma et trois conseillers sur le thème «Valoriser ses effluents liquides: une opportunité». Il avait pour objectif «d’apporter des éléments techniques et de réflexion sur la valorisation du lisier, du digestat, l’enfouissement, l’épandage avec/sans tonne, dissociation transport/épandage, analyseur lisier…». Sur les chantiers d’épandage en particulier, les intervenant ont mis en lumière l’intérêt agronomique, doublé parfois d’une obligation réglementaire, d’enfouir ou d’apporter au ras du sol le lisier ou le digestat. Second facteur qui fait bouger les lignes: le poids total en charge des convois sur la route dépasse régulièrement les limites légales.

Des choix différents

En conséquence, les cuma s’équipent de plus en plus de rampes à pendillards et d’enfouisseurs. D’autres changent de système: épandage sans tonne sur tracteur, épandage sans tonne avec automoteur, automoteur avec ravitaillement à la parcelle, etc. La cuma La Bonne Entente (Maine-et-Loire), possède ainsi un Quadraferti. Il épand 12.000m3/an, sur prairies et cultures, même sur maïs en végétation. Coût de la prestation: 3,50€/m3. La cuma Biolys (Maine-et-Loire) a pour sa part choisi un automoteur Vredo, ravitaillé par deux tonnes classiques (trois seraient souhaitables). Elle s’appuie sur un réseau de 9stockages de proximités répartis sur quelques kilomètres. Coût de la prestation pour 100.000m3: 4,50€/m3 (prévisionnel).

Mécaelevage 2018 débat

Les participants au débat: Grégory Vrignaud (Aile), Michel Perdrieau (cuma Biolys), Bénédicte Prétot-Lagaise (chambre d’agriculture Pays de la Loire), Christophe Pineau (cuma La Bonne Entente) et Hervé Masserot (fdcuma Mayenne).

Regroupement nécessaire

Changer de méthode d’épandage est abordable pour une partie des cuma «classiques». Quand il s’agit d’investir dans un automoteur, c’est plus à la portée d’un regroupement de cuma. Au-delà du coût immédiat, les éleveurs mettent de plus en plus dans la balance économique les unités d’azote économisées par le changement de pratiques. Quelques-uns commencent également à tenir compte des risques de pertes liées à la compaction causée par des engins trop lourds.

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