Lancement d’Eureden, fusion de Triskalia et D’aucy

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Lancement d’Eureden, fusion de Triskalia et D’aucy

Eureden compte maintenant plus de 20.000 adhérents, 9.000 salariés et plus de 300 magasins à son actif, pour un chiffre d'affaires de 3,1 milliards d'euros.

Le groupe coopératif breton Eureden, fusion des coopératives agricoles Triskalia et D'Aucy, a été officiellement lancé vendredi à Saint-Brieuc, après le vote des agriculteurs délégués en assemblée générale.

L’union, effective au 1er janvier 2020 après deux années de préparation, marque le début d’un « travail en commun » en vue de la fusion juridique et financière prévue le 1er janvier 2021. L’Autorité de la concurrence avait donné son feu vert à la fusion en juillet, moyennant des ajustements dans le secteur des plates-formes de céréales et des magasins d’articles de jardinage.

5 milliards d’euros

Après la fusion, le mastodonte breton (marques d’Aucy, Paysan breton, Cocotine, etc.) comptera plus de 20.000 adhérents, 9.000 salariés et plus de 300 magasins à son actif, pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros.

A l’image des groupes coopératifs concurrents Terrena, en Pays de la Loire, et Agrial, en Normandie, Eureden vise les 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici à cinq ans par croissance interne et externe, ambitionnant notamment de se développer à l’étranger.

« En nous regroupant, le but n’est pas de faire un plus un, mais de réunir nos compétences industrielles et commerciales pour nous développer tout en répondant aux attentes sociétales nouvelles », a déclaré à l’AFP le président de Triskalia Georges Galardon, précisant que le but était aussi de « garder un centre de décision et de pouvoir en Bretagne ».

« On avait pour mission après guerre de mettre en place une production de masse pour nourrir la population. Aujourd’hui les attentes ont changé, nous allons y arriver, mais il nous faut laisser du temps au temps », a indiqué de son côté Serge Le Bartz, président du groupe D’Aucy, citant « le besoin d’investissement » pour améliorer le bien-être animal et l’espoir fondé dans les nouvelles semences pour réduire l’usage de produits phytosanitaires.

« Aujourd’hui, c’est compliqué de ne pas avoir du tout recours aux produits phytosanitaires, mais demain on compte beaucoup sur les semenciers pour avoir des semences plus résistantes aux maladies », a ajouté M. Le Bartz.

Le nouveau groupe comptera sept sections correspondant aux différents métiers: légumes, porcs, oeufs, volaille de chair, bovins, lait et céréales. En se regroupant, les coopératives entendent aussi attirer davantage les jeunes producteurs, alors que près de la moitié des agriculteurs seront amenés à prendre leur retraite d’ici à dix ans. Eureden ne se dotera pas d’un siège unique, mais d’une « maison commune » installée à Quimperlé (Finistère) pour faciliter les rencontres.