Les cuma aident même les étudiants à obtenir leur diplôme

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Les cuma aident même les étudiants à obtenir leur diplôme

Ce sont toutes les cuma qui faisaient passer leurs messages sur la dynamique collective et sur les charges de mécanisation en production agricole.

En Pays-de-la-Loire, le réseau cuma s’investit dans la formation des futurs agriculteurs et des futurs acteurs de la mécanique agricole. En une journée et quatre lieux, les cuma se sont fait mieux connaître par 570 étudiants.

La journée s’intègre pleinement dans leur formation. Le 11 février, 570 étudiants visitent une cuma. L’événement ‘les jeunes poussent en cuma’ leur ouvre une porte sur une de ces coopératives dans quatre départements des Pays-de-la-Loire. Mieux, la journée, dont c’était la troisième édition cette année, développe un programme conçu spécialement pour eux.

«Nous allions déjà en cuma avant.» Ainsi, l’établissement que dirige Yann Henry n’avait pas attendu l’initiative de l’Union des cuma pour faire rentrer ses élèves sur le terrain et chez les différents acteurs des travaux agricoles. «Les élèves doivent connaitre ce genre d’entreprises. Ces visites apportent du concret.»

Mais depuis que la fédération locale propose l’événement presque clef en main: «c’est cadré, les messages sont construits pour cette intervention. Cela nous permet aussi d’aller plus loin. De cette façon, nous avons l’occasion de découvrir d’autres organisations de cuma que celles directement autour de chez nous. En fonction des zones et des productions, elles peuvent se révéler différentes.»

Les jeunes poussent en cuma: les ateliers thématiques traitent des sujets d’examen

En majorité, les visiteurs du jour, venus du pôle MFR – CFA de Chemillé sont en filière ‘conducteurs d’engins et entretien’. Ils sont en seconde ou en Bac pro. Pour ces derniers, l’examen est dans quelques mois. «Ils auront un passage à l’oral devant des professionnels», poursuit leur directeur. «Un chauffeur doit avoir des notions sur les charges de mécanisation. C’est aussi un sujet que les épreuves intègrent.»

Et c’est également un thème que creusent les intervenants à la cuma des Éleveurs du Tremblay (Maine-et-Loire), mais aussi dans les autres cuma ouvertes le même jour, que ce soit celle des Brouzils (Vendée), du Luart (Sarthe) ou de Blain (Loire-Atlantique).

Des futurs adhérents et des futurs salariés potentiels

Benoit Gautier, adhérent de cette dernière, témoigne: «je me suis installé il y a 5 ans, en gaec. Nous sommes 2 associés.» Ni l’un ni l’autre n’était éleveur. Ni l’un ni l’autre n’était originaire de la commune. «Les cuma ont eu un rôle primordial pour notre installation. Grâce à elles, nous n’avons pas eu à acheter de matériel. Puis nous avons réussi notre installation, aussi grâce à la disponibilité de leur matériel.»

Dans le Maine-et-Loire, les responsables locaux Patrice Dichet et Emmanuel Pipard analysent: «Nos activités se diversifient. Elles génèrent de plus en plus de chiffre d’affaires. Nos cuma se structurent. Enfin, de plus en plus, nous leur déléguons nos travaux. Pour cela nous avons besoin de chauffeurs et de mécaniciens.» Yann Henry confirme l’analyse des cumistes. Sur ce secteur, le marché de l’emploi est en tension. «À 6 mois et 3 ans après la sortie de nos promotions, nous procédons à une enquête. À la seconde, tous les élèves ont un emploi et en CDI dans ces filières.»

Yann Henry, directeur CFA-MFR de Chemillé

Yann Henry est directeur d’un centre de formation à Chemillé.

Les cuma ont des arguments

Le président de la cuma du Tremblay ajoute: «on voit que le jeune qui sait ce qu’est une cuma viendra vers nous plus facilement. Quand nous recrutons, un permanent, comme un saisonnier, c’est un atout. Nous avons des arguments à mettre en avant.» Bertrand Delanoë cite: «le cadre social d’une entreprise coopérative, la diversité du métier.»

Une occasion de communication

Finalement une partie de son auditoire sera sur le marché du travail dans quelques semaines. Une autre poursuivra ses études, et parmi tous ces jeunes, certains viseront une installation. Le réseau s’adresse donc à des futurs salariés. Mais ils sont aussi de futurs adhérents potentiels. En outre, tous pourront au moins garder un œil sur la vie de la cuma qu’ils ont visitée, puisqu’à l’initiative de ses salariés, la cuma est active sur les réseaux sociaux. Pour autant, l’impact positif attendu n’est pas directement pour la cuma elle-même. En effet, cet investissement pour la communication des cuma, c’est «un travail d’ensemble et de fond.»

Le président local conclut: «c’est important de le faire à grande échelle.»

 

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Publiée par CUMA des Eleveurs du Tremblay sur Vendredi 19 mars 2021