Haute-Garonne/Ariège: ils choisissent leur robot-broyeur

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Haute-Garonne/Ariège: ils choisissent leur robot-broyeur

Les agriculteurs volontaires ont noté leurs appréciation des robots-broyeurs, testés en conditions réelles.

Rouvrir à la pâture de larges surfaces difficiles d’accès, en voie d'embroussaillement, à l’aide d’un robot broyeur télécommandé: voilà le projet porté par le Conseil départemental 31 et la fédération des cuma de Haute-Garonne et d'Ariège. 

Plus original encore, les organisateurs ont décidé de demander aux agriculteurs participants de contribuer au choix de la machine. Le robot-broyeur téléguidé devrait être acquis par une cuma interdépartementale (couvrant a minima les départements de la Haute-Garonne et de l’Ariège) en cours de création.

Le Conseil départemental 31 et la fédération des cuma de Haute-Garonne et d’Ariège ont pour cela mis en démonstration 6 robots-broyeurs le 17 juin. Ils ont oeuvré dans les secteurs de Baren et Burgalays, sur des parcelles très pentues.

Démonstration de robot-broyeur téléguidé

Le premier site a accueilli les robots Pfanzelt, Berti (distribué par ApyAgri) et RoboSlope (Dario). Le deuxième a permis les démonstrations des modèles Ferri (Gascomat-Queralt), Lagarde (Occitane Agri-Saura Saint Martin) et Energreen (Etablissements Cane).

La solution du robot-broyeur s’est imposée pour plusieurs raisons énumérées par Cécile Ruau, du Conseil départemental de la Haute-Garonne:

  • des raisons d’accès, notamment aux parcelles très pentues (le robot choisi devrait être hélitreuillable, la plupart des machines peuvent intervenir jusqu’à 55°),
  • la sécurité de l’opérateur puisqu’il peut manoeuvrer le robot à une certaine distance. Et cela sans crainte d’être victime d’un accident comme sur un tracteur.
  • Autre facteur de poids: la possibilité de faire du “sur-mesure” en épargnant certaines zones pour des raisons cynégétiques ou environnementales.

Une journée, chauffeur inclus, à 400€

«Le projet sera d’autant plus solide qu’il reposera sur l’engagement d’agriculteurs nombreux», a souligné Magali Laporte, directrice de la fdcuma31-09. Elle chiffre l’activité annuelle à environ 200 journées de travail.

Un chauffeur formé guidera le robot.

D’autres structures, comme des collectivités locales ou les parc naturels et les groupements pastoraux, ont déjà manifesté leur intérêt à adhérer. D’autant plus que ce robot serait guidé par un chauffeur formé, issu du Service de remplacement (Multi Agri 31).

La journée devrait revenir à 400€. Et avec une vitesse de travail variable «sans doute en dessous d’un hectare pour premier lieu, et autour d’un hectare ensuite». L’important sera, comme l’a souligné l’élu départemental Gilbert Hebrard, de faire pâturer ces espaces pour les regagner de manière durable. Le modèle de robot choisi par les agriculteurs et le nom de la cuma seront dévoilé(s) dans la prochaine édition.

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