Idée reçue 1: L’autonomie protéique, c’est trop compliqué pour moi

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Idée reçue 1: L’autonomie protéique, c’est trop compliqué pour moi

Le diagnostic, même simple, du système actuel et des motivations de l’éleveurs est faisable de son fauteuil. C'est un premier pas vers des pistes concrètes pour gagner en autonomie protéique (©Ronan Lombard).

Mettre en place une stratégie d’autonomie protéique demande des changements dans son système, parfois lourds. C’est un objectif qui peut faire peur. Pourtant, des solutions simples existent pour engager les premiers pas. Et dans tous les cas, l’accompagnement et les dynamiques collectives seront des alliés précieux pour réussir.

Le diagnostic est un bon moyen d’approcher la question de l’autonomie de son élevage. Des outils simples existent. En moins de cinq minutes et une série de questions rapides, l’outil Autosysel identifie des premières solutions. C’est un premier exemple. Autosysel  pointe des propositions concrètes et adaptées à la situation et aux motivations de l’éleveur en recherche d’autonomie.

Tout commence par un diagnostic

Plus puissant, construit pour aller plus loin, Devautop est un second outil de diagnostic intéressant. Contrairement au premier, il s’utilise avec le concours d’un conseiller formé. Devautop propose à la fois une évaluation précise du système et de ses possibilités en termes de production autonome. Il va jusqu’à simuler l’impact d’une mise en action des leviers qu’envisagerait l’éleveur, aussi bien sur le niveau d’autonomie que sur le temps de travail ou le bilan économique de l’entreprise.

Le collectif lève des freins

Une fois les actions à mettre en place identifiées, il est toujours possible de se faire accompagner. Individuellement ou dans un cadre collectif, c’est un moyen de sécuriser la réussite de sa transition. Car mettre en place des solutions favorables à l’autonomie protéique de son élevage demande parfois certains changements du système. Il faut donner plus de place à l’herbe, mieux organiser ses récoltes ou miser sur d’autres cultures fourragères…

Le diagnostic et le groupe sont deux clefs qui ouvrent les portes de l'autonomie protéique.

Avancer en groupe apporte un effet rassurant et constitue un atout stratégique (©Ronan Lombard).

Ces exemples sous-entendent que les changements engagés peuvent même impliquer des tâches nouvelles. Ici, le collectif est un atout de poids. En effet, c’est un moyen d’accéder à des matériels performants, adaptés aux fourrages tout en ayant de bons débits de chantier pour des coûts d’investissement limités. À plusieurs, les éleveurs seront capables d’améliorer l’efficience de leurs chantiers grâce à l’entraide, voire la délégation. Le collectif est aussi un terreau fertile pour l’acquisition de ces nouvelles compétences grâce au partage d’expériences et la co-construction de connaissances.

Cet article a été construit à partir des travaux du projet Asap (Casdar Arpida). Son objectif est de renforcer l’appropriation par les éleveurs, les conseillers / prescripteurs bretons, des solutions permettant de tendre vers une meilleure autonomie protéique. Plus d’informations ici.

Retrouvez les cinq autres idées reçues sur l’autonomie protéique ici.