Incendie de Rouen : des chantiers de récoltes bloqués

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Incendie de Rouen : des chantiers de récoltes bloqués

Une vaste zone fortement touchée dans ses activités agricoles.

Le gel des récoltes suite à l’incendie de Rouen est en train de perturber les chantiers de récolte en cours. La solidarité entre Cuma va devoir jouer à plein quand l’activité pourra reprendre.

« Une de nos deux ensileuses est à l’arrêt car l’adhérent est dans la zone d’interdiction, nous indique un salarié de la Cuma des Hautes Plateaux (Seine Maritime). Pendant ce temps-là la maturité avance, et on manque vraiment d’informations sur la suite des événements ».

Les suies qui se sont déposées sur le sol suite au méga incendie de l’usine chimique Lubrizol à Rouen font peser une lourde menace. Les Préfets des départements touchés ont par exemple interdit jusqu’à nouvel ordre la commercialisation du lait ou des œufs de plein air, ainsi que toute récolte de végétaux dans la zone du panache de fumée. Du lait a aussi été jeté.

Le maïs récolté en épis ?

La Chambre d’agriculture de Seine Maritime en prend acte et écrit à ses administrés : « Nous mesurons l’angoisse que peut générer cette interdiction en pleine période de récoltes. Nous vous encourageons à vous conformer strictement aux consignes qui vous sont données ; à défaut, vous vous exposeriez à perdre le bénéfice des mesures d’accompagnement qui se mettront en place dans les jours qui viennent. Nous diffuserons prochainement des conseils sur les mesures techniques d’accompagnement ou de substitution envisageables, telles que la récolte en maïs épis. Nous vous rappelons qu’il est totalement déconseillé de faire consommer les eaux pluviales ou de faire pâturer les animaux. Nous vous invitons également à ne pas faire consommer aux animaux, dans l’attente des résultats d’analyse, des ensilages qui auraient été récoltés jeudi 26 ou vendredi 27 ».

Plus d’information sur le maïs épis : Ensilage, option maïs épi

Besoin de solidarité

Des chantiers de récolte sont en cours dans les Cuma, et pas seulement l’ensilage de maïs. Le désordre et les retards qui vont advenir vont perturber les plannings. S’il faut ensiler le maïs en épis ou répondre aux coups de bourre au moment de la reprise, la solidarité va devoir jouer à plein. On peut présager que les téléphones et les messageries chauffent en moment pour assurer le moment venu. Reste à savoir avec quelles consignes officielles.