Les cuma sont résolument tournées vers l’avenir et la modernité

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Les cuma sont résolument tournées vers l’avenir et la modernité

Le 25 mars, les chauffeurs de cuma de la Manche, avec des apprentis de la MFR de Condé-su-Vire se formaient à l’autoguidage par système GPS ou encore à l’intégration des données parcellaire et la modulation de dose par le Crop Sensor Isaria.

Lors d’une journée(1) ouverte aux salariés de cuma et à des apprentis de MFR, la Fcno a détaillé les enjeux et les intérêts des technologies embarquées. Pour 2 à 3€/h, le guidage fait gagner du temps et du confort.

Faut-il obligatoirement changer de tracteur pour adopter l’autoguidage? Pas nécessairement répond Olivier Mauduit, animateur agroéquipement de la fédération des cuma Normandie ouest. «Économiquement parlant, un investissement en première monte usine est avantageux. Il y a des offres commerciales promotionnelles notamment. Mais équiper un matériel déjà présent sur parc est aussi performant. De plus, cela est aidé par les plans de soutien» qui s’empilent sur les différents échelons: départemental (investissement petits matériels), régional (Ecophyto et Pcae) et nationale (FranceAgriMer).

Parmi les intérêts de l’autoguidage: 1h gagnée tous les 10ha

Dans tous les cas, les intérêts de l’autoguidage sont multiples. Et premièrement, ils ne se limitent pas qu’aux cultures à haute valeur ajoutée. Lorsque les parcelles sont irrégulières, du point de vue de la géométrie ou du potentiel agronomique, les gains sont immédiatement palpables. En minimisant les manques et les recouvrement, cette assistance fait gagner du temps et des intrants. En même temps que le chauffeur se fatigue moins à la tâche, elle garantie la qualité constante du travail, en s’affranchissant des variations des conditions de visibilité.

Déjà, elle est nécessaire pour certaines interventions qui demandent de la précision. Citons le binage ou le strip-till. Il en va de même pour la modulation intra-parcellaire. Dans le champ, la technologie optimise aussi l’organisation, avec des manœuvres en fourrière bien simplifiées grâce au travail en planches. Et jusqu’au bureau, elle apporte des bénéfices dans l’organisations des activités. En mémorisant les données des interventions, la technologie sécurise les systèmes de facturation de la cuma. Elle conforte les calculs d’indicateurs de gestion.

Maîtrise, investissement et abonnement

Ainsi, certaines cuma ont définitivement adopté l’autoguidage. Pourtant son tarif ainsi que le nécessaire temps de formations pour optimiser son utilisation peuvent être dissuasifs. Il faut compter 8.000€ pour l’installation d’un autoguidage (précision 10cm) transférable d’un automoteur à un autre (volant électrique). Pour une précision la plus fine, soit 2,5cm, le montant grimpe à 13.500€. Reste ensuite l’abonnement annuel. Ainsi, le coût unitaire de l’heure de traction oscille entre 1,90€ et 3€, pour une utilisation de 800h/an sur 7 années de détention.

(1) Le 25 mars, la Fédération des cuma Normandie ouest avait réuni quatre marques et concessions: Blanchard/Tecmat (New Holland, Trimble), Lebaudy (John Deere), Motin (Massey Fergusson) et SM3 (Claas).

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