L’avis des cuma sur les composteuses Ménart

Partager sur

L’avis des cuma sur les composteuses Ménart

Un matériel peu diffusé et pourtant très utile.

Selon les cuma utilisatrices, le retourneur d’andains de compost Ménart travaille bien, mais s’avère difficile à renouveler. Explications.

Dans le cadre d’une enquête qualitative ciblée, le réseau cuma a collecté les avis des utilisateurs de retourneurs d’andains de compost Ménart. «Cette démarche s’appuie sur l’expérience de l’Observatoire Qualitatif du Matériel Agricole », explique la Fncuma. « Elle fait suite à une remontée terrain de plusieurs cuma sur des problèmes techniques, et plus généralement de fiabilité des machines. Elle s’est élargie à un suivi des prix d’achats des machines et un droit de réponse a été proposé à la société.»

31 machines

Cette enquête, réalisée en collaboration avec la frcuma Bourgogne-Franche-Comté a fait l’objet d’un document de 24p disponible en ligne. Les avis recueillis concernent 31 machines des séries SP4000 et SP5000, âgées en moyenne de 5,4ans. Premier constat: le prix d’achat augmente nettement d’une année sur l’autre, de 4 à 5% malgré une faible évolution technologique. Le renouvellement de la machine s’avère donc de plus en plus délicat.

Ménart retourneur d'andains de compost

L’avis des utilisateurs en résumé.

Un travail de qualité

Les «points de vigilance» signalés par les utilisateurs concernent différents organes du retourneur Ménart, selon le cas considéré: poutre de châssis, système de commande du déflecteur arrière anti-projections, support de rampe de signalisation, roue de travail et bras de roues télescopiques, paliers du rotor, goujons de roues, demi-essieux et système de freinage, boîtier de transmission-pompe hydraulique-transmission à cardan, support de palier intermédiaire de transmission, serrage des arrêts d’axes, jeu dans les articulations. Par ailleurs, «la qualité du travail est saluée unanimement par tous les utilisateurs», souligne le rapport d’enquête, «la gamme Ménart est jugée économe en carburant et en puissance de traction.»

Un petit marché

Ces défauts illustrent les conditions difficiles dans lesquelles travaille un retourneur d’andains. Il doit affronter une masse importante de fumier sur un terrain soumis aux intempéries et tout en poussant un tracteur. De plus, il voyage beaucoup sur la route entre deux chantiers, à des vitesses par forcément prévues au départ… D’autre part, il appartient à une catégorie de matériels pour lesquels le marché est très petit et la concurrence faible, voire inexistante. Le constructeur reçoit donc peu d’incitations à améliorer son produit ou son service, sauf bien entendu la satisfaction de ses clients.

Nouvelle génération

Le constructeur Ménart considère qu’une partie des avaries relevées est liée justement à la dureté des conditions d’utilisation. Il annonce également des améliorations sur la dernière génération, les SP40-SP50. Citons notamment: une homologation 40km/h, un freinage pneumatique, un timon inclinable pour mettre le rotor à l’horizontale au transport, des renforcements structurels. Voir le détail à la fin du rapport complet.

En complément:

Des exemples d’activité de compostage en cuma, en Vendée, en Haute-Vienne (co-compostage), en Saône-et-Loire.