L’avenir sous les couleurs de l’agroécologie et de la production d’énergie

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L’avenir sous les couleurs de l’agroécologie et de la production d’énergie

Plus de protéagineux, moins de labours... Le scénario proposé par Solagro imagine le paysage agricole à venir.

Solagro présente la version actualisée en décembre de son scénario Afterres 2050. Elle identifie la génaralisation des pratiques agroécologiques. En 2050, l’agriculture, plus performante, apporte une contribution majeure au bilan énergétique national.

Le gaec Robin fait partie du GIEE Terres-Étangs. Le groupe d’une vingtaine de fermes fait de la transformation et vend en circuits courts. Sa démarche repose sur un contrat passé avec la cuisine centrale de Châteauroux. L’élevage Robin est passé sous un label de qualité puis sous label Agriculture Biologique. L’objectif du Gaec est de devenir totalement autonome en aliments et de diversifier ses productions, en dépit d’une contrainte majeure : la pousse estivale devient plus aléatoire avec le changement climatique. Aussi, Aurélie et Nicolas optent pour une division du troupeau allaitant par deux. Ils convertissent des cultures fourragères en céréales et en oléoprotéagineux. Ainsi, leur rotation est beaucoup plus diversifiée, la fréquence du labour diminue progressivement et la part de la surface consacrée à l’alimentation humaine triple, grâce aux légumineuses.

Alimentation, énergie

Dans leur système, les 42 ha de prairies permanentes sont intégralement conservés pour le pâturage et la production de foin. Ce dernier est en partie utilisé pour alimenter un méthaniseur collectif géré par le GIEE, un quart en année normale, ce qui laisse de la souplesse aux éleveurs qui peuvent prioriser l’alimentation du troupeau les années difficiles.

Résilience

Le biométhane est vendu sous contrat à la ville de Châteauroux, via le réseau de gaz naturel: il correspond à la consommation de la moitié de la flotte de bus urbains. Une production énergétique qui s’ajoute à l’électricité produite par les 300 m² de panneaux photovoltaïques posés sur les bâtiments. Cette démarche de diversification et de montée en gamme a donné de réelles marges de manœuvre, et rend le Gaec beaucoup plus résilient.

Cette description est la trajectoire d’une ferme imaginée dans le projet Afterres 2050 présenté par l’association Solagro¹. Elle est à retrouver dans un document complet qui brosse le portrait complet de l’évolution de l’agriculture nationale à l’horizon 2050. Les auteurs décrivent «comment il est possible de maintenir la production végétale primaire en divisant par trois l’ensemble des intrants et des impacts.»

A l’état initial, en 2017, le Gaec Robin est un troupeau de 70 charolaises sur 125 ha de cultures (blé, orge et colza) et prairies, avec une situation dans laquelle la pousse d’herbe estivale est suffisante pour permettre le pâturage en été et en automne.

(1) L’association Solagro regroupe notamment des agriculteurs et des chercheurs.

 

La version 2016 d’Afterres2050