Le Space recherche les équilibres

Partager sur

Le Space recherche les équilibres

Le Space ambitionne de parler à toutes les filières d’élevage et à tous les acteurs de ces filières, de la recherche jusqu’à la valorisation économique. Il se veut un lieu où se trouvent les clefs d’adaptations aux évolutions climatiques, sanitaires, politiques, environnementales, sociales et politiques.

Comme tous les ans en Bretagne, le Space aura lieu en septembre. Le salon sera l’occasion de parler de ce qui change. Par exemple, les organisateurs mettent l’accent cette année sur le changement climatique, avec une communication positive basée sur les évolutions à construire face à cet enjeu.

Si les chefs d’entreprise du secteur agricole doivent en permanence jouer aux équilibristes, le salon rennais affiche son ambition de leur donner des clefs pour y parvenir. Lors d’une conférence de presse de présentation de la 33e édition du Space, les organisateurs rappellent que les filières d’élevage sont ouvertes sur le monde et que ce monde change. La peste porcine qui, selon André Sergent, président de la Chambre d’agriculture de Bretagne, «est en train de faire disparaître un quart de la production mondiale de porc», le contexte politique notamment européen avec les élections ou le Brexit, sont autant d’exemples qui bouleversent les équilibres. «Le monde de l’élevage est en prise permanente avec ces questions et doit s’adapter à ce monde mouvant», poursuit le président du salon, Marcel Denieul. Sur tous ces sujets, «le Space est un moment important pour mettre en avant des réponses pour les éleveurs et leurs partenaires.»

Space 2019 : les responsables de l'équipe d'organisation

Les organisateurs du Space attendent 1 300 exposants déjà inscrits pour cette prochaine édition du 10 au 13 septembre. Ils notent un regain d’intérêt, notamment des fournisseurs en équipements de traite.

Politique, sanitaire et économie

La tribune met aussi un accent sur le changement climatique, encore une boule dans le jeu de quilles qu’est l’agriculture. «La profession agricole est par nature la première touchée par le phénomène», rappelle le dossier de presse. En extrapolant les données météorologiques à Redon, dans le sud de l’Ille-et-Vilaine, le nombre de jours médians ayant une température supérieure à 25°C pourrait croître de 25 jours d’ici 2050 et de 54 jours d’ici 2100. Avec tous les impacts qui en découleraient, il y a de quoi chercher à agir et adapter les systèmes de production. Grâce à une enquête sollicitée par les équipes du salon et de la chambre d’agriculture, «on voit que le sujet intéresse (87% des 302 éleveurs de bovins ayant répondu à l’enquête se sentent concernés par les enjeux climatiques) et que les plus jeunes sont particulièrement sensibilisés», poursuit André Sergent.

Ne nous cachons pas derrière notre petit arbre

Le président consulaire, impliqué sur la plateforme l’Espace pour demain, ne veut pas que, sur ce sujet, la profession fasse la même erreur que sur celui de l’environnement il y a quelques années, lorsque les responsables agricoles n’ont pas accepté de s’en emparer. Finalement, la préservation de l’environnement a été «un sujet que la profession a subi.» Concernant le changement climatique, «il ne faut pas oublier que l’élevage est un contributeur important. Nous devons montrer que nous avons des solutions pour maîtriser nos émissions de gaz à effet de serre» et agir sur cette évolution du climat. Pendant quatre jours, du 10 au 13 septembre 2019, l’Espace pour demain s’emploiera à tourner les projecteurs vers les pratiques qui existent déjà ainsi que vers les nouvelles idées et solutions qui répondent à ces questions et aident les professionnels à trouver un nouvel équilibre.

Le Space plonge dans un nouvel univers
Revendiquant une place de leader par la voie de sa directrice générale Anne-Marie Quéméner, «le deuxième salon mondial des expositions dédiées à l’élevage», s’ouvre à un nouveau marché. La journée de conférence l’an dernier sur l’aquaculture est reconduite, avec un circuit de visites organisé pour les professionnels impliqués, d’où qu’ils viennent dans le monde. Des crevettes exotiques élevées autour de Rennes grâce à de la récupération de chaleur, un secteur de la recherche à la pointe… «L’aquaculture se développe au niveau mondial» et la région a des choses à faire valoir en termes de technologie et de savoir-faire. «Nous répondons à des appels du pied de cette production», souligne la directrice, en annonçant l’ouverture d’un espace d’exposition dédié à l’univers aquatique dès l’édition 2020 du salon.

A lire aussi :

A quoi ressemblera l’agriculture en 2050 ?