Lubrizol: l’interprofession laitière crée un dispositif d’avance des indemnisations

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Lubrizol: l’interprofession laitière crée un dispositif d’avance des indemnisations

« Plus de 700.000 litres de lait sont jetés tous les jours » et « 500 fermes laitières sont immobilisées », selon le CNIEL.

Le Comité national de l'interprofession laitière (Cniel) a annoncé jeudi la mise en place d'un "dispositif exceptionnel d'avance" pour assurer le paiement du lait non collecté, à la suite des arrêtés préfectoraux pris après l'incendie de l'usine Lubrizol.

Ce dispositif exceptionnel sera mis en oeuvre dans le cadre du paiement mensuel du lait de septembre, « en anticipant les indemnisations à venir », a précisé le Cniel dans un communiqué.

Le Cniel a expliqué qu’il « prenait cette décision d’urgence afin de gérer avec responsabilité l’attente des informations des assurances, du FMSE (Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnementale) et de l’État, annoncées par le ministre de l’Agriculture ».

Les avances seront prises sur le budget du Cniel, a précisé à l’AFP la directrice générale Caroline Le Poultier, qui a chiffré à un million d’euros le lait détruit à la ferme qui n’a pas été collecté entre le 26 et le 30 septembre.

La procédure permettra le remboursement des avances « une fois que les indemnisations auront été versées par les assurances, FMSE ou État », a-t-elle ajouté.

Le Cniel ajoute qu’il conduit en parallèle « toutes les actions nécessaires pour que les indemnisations (…) soient les plus rapides possibles » car « les pertes actuelles sont très lourdes et empirent chaque jour », souligne-t-il.

Selon l’interprofession laitière, depuis le jeudi 26 septembre, « plus de 700.000 litres de lait sont jetés tous les jours » et « 500 fermes laitières sont immobilisées ». En outre, « des centaines de milliers de tonnes de produits laitiers sont consignés dans les entreprises », ajoute-t-elle.

Le Cniel ajoute que la première urgence est de « pouvoir obtenir les résultats d’analyses le plus rapidement possible afin d’évaluer la sécurité sanitaire du lait des produits laitiers transformés ».

« Ce n’est qu’à partir de ces résultats que les pouvoirs publics pourront prendre la décision de libérer les stocks et reprendre la collecte », observe le comité.

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