Un avenir pour le gaz renouvelable

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Un avenir pour le gaz renouvelable

La promesse d’un bel avenir est dans les tuyaux pour l’agriculture. La production de gaz verts est un des leviers de la transition énergétique.

Les gaz renouvelables sont écologiques mais aussi économiquement viables, avec une valeur ajoutée et de nombreuses externalités positives de la filière qui resteront captées par la France, ses agriculteurs et ses territoires… Une nouvelle association, constituée pour promouvoir les gaz verts, présente les arguments de cette ressource d’avenir.

L’agriculture offre des solutions concrètes pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En parallèle, la diversité énergétique est une solution de développement d’une agriculture durable et pérenne économiquement. L’association France gaz renouvelables (FGR), créée en 2018 pour promouvoir les gaz verts, aspire à un contexte sécurisant pour cette filière en phase de décollage. «La prise en compte de cette contribution des gaz renouvelables dans la nouvelle stratégie nationale bas carbone est essentielle», défend FGR, dans un communiqué d’octobre.

Une filière à ancrer dans le mix énergétique

Le nombre d’unités de méthanisation injectant leur gaz dans le réseau atteint la cinquantaine et la capacité de production du biogaz injecté a plus que doublé en moins d’une demi-décennie. La filière prend son envol et s’organise. En comparaison avec l’Allemagne et ses quelque 200 sites en injection dans le réseau de gaz, la dynamique française est intéressante. Vu le développement de la méthanisation dans le pays voisin où un accent particulièrement fort a été mis sur la co-génération, le débouché de la vente de gaz concerne relativement peu de producteurs, «parce que l’injection n’y est pas forcément très rémunératrice», relevait Lena Muller-Lohse, chargée de mission de l’Office franco-allemand pour la transition énergétique, lors d’une conférence au Space en septembre.

Objectif 30% en 2030

Si aujourd’hui, l’origine agricole reste insignifiante au regard de la consommation de gaz, FGR estime par la voix de son président, Jacques-Pierre Quaak, qu’à l’horizon 2030, «les gaz renouvelables devront satisfaire 30% des besoins en France». De leur aveu, l’ambition est forte et les partenaires de l’association soulignent qu’un tel essor repose sur la capacité de mobilisation et de convergence d’une grande diversité d’acteurs et nécessite de créer une adhésion politique et sociétale d’envergure.

Quoi qu’il en soit, sous réserve d’apporter la visibilité politique, la stabilité et l’accompagnement nécessaire, «la méthanisation peut se développer fortement et être un levier essentiel tant pour une agro-écologie performante que pour la production d’énergie renouvelable». Notamment pour approfondir ces questions et présenter des exemples concrets d’unités agricoles, en décembre, Entraid publie un supplément spécial méthanisation.

En Bretagne et Pays de la Loire, un appel à projets est en cours pour le financement des investissements