Mini-pelle et aplatisseur-boudineur : des activités originales

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Mini-pelle et aplatisseur-boudineur : des activités originales

La mini-pelle, un équipement qui répond à des besoins divers et variés : creusement de tranchées et de fossés, aménagement de parcelles, travaux autour des bâtiments.

Il n’y a pas que le travail du sol dans la vie des cuma ! Ces deux exemples d’activités originales le prouvent. Les cuma permettent de répondre à de nombreux besoins des exploitations, pourvu qu’ils soient exprimés, identifiés… et les tarifs bien ficelés !

Depuis juin 2018, le parc de la cuma de Paunac Cazillac s’est enrichi d’une mini-pelle Kubota de 2,7 t. Un investissement de 40 000 € avec la remorque nécessaire à son transport. « Il y a cinq ans, la question s’était déjà posée, mais nous n’avions pas franchi le pas », explique Philippe Rauly, trésorier de la cuma. « Une visite à une cuma du Gers qui en possédait une a été l’élément déclencheur. » Douze adhérents sont aujourd’hui engagés sur la mini-pelle.

Mini-pelle pour travaux variés

Un succès qui témoigne de la pertinence d’un équipement qui répond, souligne Philippe Rauly, à des besoins divers et variés : creusement de tranchées et de fossés, aménagement de parcelles, travaux autour des bâtiments… Le choix d’une machine offrant une bonne puissance, avec ses accessoires, godet, cloche enfonce-pieux et brise roche, s’avère judicieux. « En se diversifiant avec cette nouvelle activité, la cuma assure à ses adhérents un service de proximité qui est l’une de ses raisons d’être. »

Pour Olivier Roche, président de la cuma, la disponibilité de l’outil, ajouté à la facilité de conduite, représentent ainsi des arguments supplémentaires. « Le seul point délicat concerne l’entretien, il est préférable de la nettoyer après chaque usage. » Parti sur un prévisionnel de 200 à 250 h, le groupe devrait réaliser cette année environ 300 h de travaux, facturés 20 à 23 €/h. « Avec une utilisation limitée au nombre d’heures nécessaires, alors qu’une location s’effectue à la journée, l’intérêt économique est évident. Nous tablons sur cinq à six ans pour l’amortissement. »

Aplatisseur boudineuse mini pelle cuma peyrilles autonomie alimentaire

L’aplatisseuse boudineuse de la cuma de Peyrilles, pour tendre vers l’autonomie alimentaire.

Stockage du maïs en boudins

La cuma de Peyrilles a investi en 2017 dans un aplatisseur-boudineuse. Une douzaine d’adhérents sont engagés sur ce matériel qui leur permet d’aplatir et de stocker les céréales en boudins.

C’est l’entreprise Lagarrigue est venue réaliser la mise en route de l’aplatisseur-boudineuse, une Silopress Evo 5 de la marque Idass.

Le module de broyage est équipé de deux rouleaux aplatisseur de 272 mm de diamètre pour les céréales. La trémie est installée sur une tourelle, qui tourne jusqu’à 300°. L’alimentation de celle-ci est assurée par une vis hydraulique. Le plastique qui va servir d’enveloppe est monté sur un support, replié en bandes. Pour commencer le chantier, l’agriculteur doit rouler le plastique et le fermer à l’aide d’une ficelle.Une fois le grain aplati, il est tassé dans le boudin à l’aide d’une vis sans fin.

Applatisseur

Au fur et à mesure du tassement, la machine va pousser le tracteur et ainsi dérouler le film plastique. Il est important de contrôler l’étirement du film plastique préconisé par le constructeur, pour conserver l’efficacité du silo. Le boudinage permet de tendre vers l’autonomie alimentaire : il n’est pas nécessaire d’investir dans l’achat d’une cellule. Il induit aussi moins de travail, car il n’y a pas besoin de désinfecter ni de nettoyer. Les boudins peuvent également s’installer sur prairie, sur un terrain régulier, et en se prémunissant des rongeurs ou des oiseaux qui pourraient venir éventuellement percer le plastique. Prêt à l’emploi, l’exploitant reprend le grain aplati à la main (pelle, seau, brouette), selon les besoins des exploitations. 


Cet article est issu du spécial Lot de mai 2019.