[Moissons 2018] Moins d’adhérents et de main d’œuvre : en famille à la cuma du Soleil dans le Loiret

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[Moissons 2018] Moins d’adhérents et de main d’œuvre : en famille à la cuma du Soleil dans le Loiret

Deux nouvelles machines cette année à la cuma du Soleil dans le Loiret.

A la cuma du Soleil, dans le Loiret, les 5 agriculteurs qui adhèrent à l’activité moisson conduisent, entretiennent et planifient les chantiers ensemble. Organisés en groupes autour de deux machines, ils récoltent 1090ha de cultures avec l’aide de la main d’œuvre familiale. Avec dette année, des rendements très hétérogènes.

« Nous planifions les chantiers de moisson au jour le jour » précise Thierry Rondeau, l’un des adhérents (égalementi président de la fdcuma du Loiret, ndlr). « En début de campagne, c’est la maturité qui prévaut, ensuite on équilibre les chantiers entre les adhérents ».

« Tous les adhérents conduisent chez les uns et les autres, on se remplace au fil de la journée. Ceux qui stockent restent par contre sur leur exploitation pour gérer cette activité » explique-t-il.

Son groupe est constitué de 3 agriculteurs dont les parcelles se situent dans un périmètre de 2km, tandis que les 2 agriculteurs qui constituent le 2e groupe, font aussi intervenir leur parents et un stagiaire. Les deux groupes sont autonomes mais peuvent venir s’épauler en cas de coup dur ou de panne.

Moiss’ batt’ renouvelées tous les 3 ans

Le début de la moisson a été l’occasion d’apprivoiser les deux nouvelles moissonneuses-batteuses, une John Deere S 770 et une Claas Tucano 560. Le groupe les renouvelle tous les 3 ans.

« A chaque renouvellement », nous examinons la situation, souligne Thierry Rondeau. Certains sont près de la retraite, mais des jeunes pourraient s’installer. Le nombre d’adhérents sur cette activité a baissé (ils étaient 7 en 2009) mais les surfaces restent à peu près les mêmes. Nous faisions intervenir des stagiaires à une certaine époque mais c’est devenu compliqué, les adhérents ne peuvent plus. Ils sont donc davantage sur le terrain lors des moissons. Et leurs proches aussi : mon épouse est avec nous depuis deux jours, par exemple. »

Les deux groupes se trouvent aujourd’hui « dans des conditions de moissons idéales », après quelques semaines à récolter de la paille verte. La moisson des orges d’hiver a été l’occasion de se faire la main sur les réglages des deux nouvelles moiss’ batt’. « « Les rendements ont atteint 65 quintaux par hectare. Je peux arriver jusqu’à 75, donc c’est une année correcte, mais sans ‘plus’. Les PS sont corrects également, un peu faibles sur certaines variétés. »

« Nous avons commencé les colzas, mais nous sommes passés sur les blés dès que nous avons pu, car la qualité se dégrade plus vite pour ces derniers. En colza, mes parcelles tournent autour de 38 quintaux /ha, ce qui ne semble pas trop mal pour l’année», précise-t-il.

Analyse

« Quant aux blés tendres, c’est extrêmement hétérogène, cela varie en fonction des précédents et des parcelles. Cela va de 55 à 90 qx/ha, avec une moyenne à 67, et des PS satisfaisants. »

Thierry Rondeau note que les rendements de blé tendre, qui atteignaient par le passé plutôt 75 ou 80 quintaux/ha, semblent plafonner depuis quelques années.  « En 2016, nous avons de très grosses inondations dans le département, avec des rendements à 30 quintaux. Puis, deux années de suite des rendements autour de 60 quintaux. Le souci, c’est que nous avons du mal à identifier les causes de cette variabilité, hormis pour les accidents climatiques. » Le chef d’exploitation a donc entreprise de faire analyser ses sols, pour vérifier le capital de fertilité de ses parcelles.

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