Jusqu’ici tout va bien dans le Sud-Ouest

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Jusqu’ici tout va bien dans le Sud-Ouest

Un bon cru 2019 pour Olivier Buisson, chauffeur et responsable moiss' batt' de la cuma de Sentous-Lahitte, dans les Hautes-Pyrénées.

Les moissons ont débuté au cours de la semaine du 24 juin dans le Sud-Ouest. Si le printemps, plutôt sec, semble avoir globalement épargné les cultures des ravageurs, les rendements y sont dans la moyenne. Sauf évènement climatique exceptionnel, pas de catastrophe en vue. 

A la cuma d’Avignonet-Lauragais en Haute-Garonne

Les 4 adhérents à la moiss’ batt’ sont plutôt satisfaits de ce début de moisson. Orges, pois et colza semence ont été récoltés et le groupe, qui fonctionne en entraide, s’attaque aujourd’hui au blé dur.

“Les orges ont été récoltés en conditions très sèches et les rendements s’étalent de 50 à 80q/ha, avec une moyenne de 60q/ha”, précise Jean-Claude Nichele, le président. Des rendements qu’il juge “moyens”, même si la culture a bénéficié de bonnes conditions de faibles pressions de ravageurs, en raison d’un printemps assez sec. Un printemps qui aura également bien favorisé les pois, pour lesquels les rendements s’avèrent “exceptionnels”, après deux mauvaises années, souligne le président, qui a été cette année le seul à la cuma à en planter 13ha. Mauvaise année en revanche pour le colza semence (40ha), “même si nous n’avons pas encore les poids définitifs”.

Sur blé dur, le peu de précipitations au printemps a conduit les producteurs de blé dur à s’épargner le premier des habituels trois traitements fongicides. La moisson a d’ailleurs commencé sur cette culture, pour les variétés les plus précoces et les parcelles exposées au sud. “Après deux mauvaises années, j’ai fait plus de 65 quintaux, avec un TP à 14,5”, se réjouit Jean-claude Nichele, qui espère que les cieux restent cléments pour conserver les mêmes standards.

Les moissons sont bien avancées en Haute-Garonne, à la cuma d'Avignonnet-Lauragais.

Les moissons sont bien avancées en Haute-Garonne, à la cuma d’Avignonet-Lauragais.

Toutefois, tous ne peuvent pas en dire autant: une parcelle a, par exemple, fait les frais d’une attaque de pucerons et les rendements y avoisinaient plutôt les 50q/ha. D’autres agriculteurs ont fait peu de protéines. “C’est une culture assez délicate, très sensible au climat”, juge le président.

“Globalement, nous sommes satisfaits de ce début de moisson”, résume Jean-Claude Nichel. “S’il ne pleut pas, on devrait pouvoir avoir terminé au 14 juillet.”

A Villalier dans l’Aude: conditions sèches et hétérogénéité

Yves Dors, directeur de la cuma de Villalier, gère une équipe de 6 salariés pour les moissons (sur un effectif total d’une grosse dizaine de salariés). “Nous avons terminé les orges, sur environ 150ha, et nous démarrons les blés dur et tendre”, indique-t-il. Les orges ont été récoltées en quatre jours dans des conditions très sèches, et affichent des rendements compris entre 30 et 40q/ha. Des rendements conformes à ceux des années précédentes, indique Yves Dors, qui note la faible pression de maladie cette année.

“La cuma travaille sur un territoire particulièrement hétérogène, c’est assez atypique”, explique-t-il. “Nous avons entamé la moisson des blés, et les rendements oscillent entre 20 et 40q/ha. Il y a par exemple des parcelles en bord de garrigue, à faible potentiel, dans le lot. Nous offrons une prestation complète, carburant inclus, à 120€ de l’heure. C’est la meilleure manière pour nous de garantir de l’équité. Sur certains parcelles, les chauffeurs font un hectare en 40 minutes, par contre pour celles qui sont plus compliquées ou exiguës, on sera autour d’une heure par hectare.”

Bon cru dans les Hautes-Pyrénées

Dans les Hautes-Pyrénées, le salarié responsable de la batteuse de la cuma de Sentous-Lahitte, Olivier Buisson, travaille sur environ 160ha pour ces moissons. La prestation complète, carburant inclus (acheté en groupement d’achat), est facturée 80€/ha pour une batteuse qui travaille, au total, sur 700ha (également sur maïs, soja, colza et tournesol).

“Nous avons quasiment terminé la récolte des orges et ce n’est pas mal: on les sort dans une fourchette de 66 à 74q/ha. Les rendements des orges de brasserie ont été particulièrement élevés cette année, avec entre 80 et 90q de moyenne, contre 50 ou 60 habituellement”, s’enthousiasme-t-il.

Sur la quarantaine d’hectares concernés, le chauffeur indique que les grains ont été récoltés secs, à 13% d’humidité malgré des pailles encore vertes qui ont rendu les conditions de récolte humides. “Nous n’avons pas encore les taux de protéines”, précise-t-il.

Olivier s’apprêt à récolter le “gros morceau”, une grosse centaine d’hectares de blés (dur, tendre et de force) d’ici à une semaine, “même si avec un coup de chaleur, ça peut aller plus vite”. Et selon lui, sauf événement imprévu, “ça s’annonce plutôt pas mal!”

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