Nouveau printemps pour le réseau des cuma en Normandie

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Nouveau printemps pour le réseau des cuma en Normandie

Vincent Leborgne (à gauche), président de la Fcsn, et Rodolphe Lormelet (à droite), président de la Fcno, encadrent Etienne Capelle, président du comité normand des fédérations de cuma.

Depuis le début de l’année, les organisations fédératives des cuma en Normandie ont connu quelques changements, avec un renouvellement des responsables élus, notamment. Sur le fond, elles restent mobilisées sur les orientations structurelles et techniques au cœur des préoccupations des cuma.

Le 20 mars, le réseau des cuma de Normandie proposait une présentation officielle qui actait le nouvel organigramme dans la région. Depuis quelques semaines, ce territoire aux 719 cuma est animé par 2 fédérations de proximité, avec la fusion des fédérations de l’Eure et de la Seine-Maritime, devenue Fédération des cuma Seine Normande (Fcsn). Sur les trois autres départements, la fédération aussi a changé de nom(1), et de président, avec l’élection de Rodolphe Lormelet, le mois dernier. Jamais deux sans trois, c’est aussi un nouveau président du comité de région, Etienne Capelle, qui déroulait devant la presse les dossiers qui mobilisent les équipes.

Dossier emploi

De la forêt de projets qui bourgeonnent au sein du réseau, les responsables avaient choisi de mettre un coup de projecteur particulier sur deux sujets: l’emploi et la récolte des fourrages. Recruter, des futurs adhérents, certes, mais aussi des salariés est en effet un enjeu pour l’avenir de ces coopératives, convaincues de leur rôle pour «disposer demain sur les territoires, de la main-d’œuvre qualifiée sur laquelle les agriculteurs pourront compter».

Le besoin des exploitations va vers des solutions de délégation du travail et vers des matériels performants, toujours plus techniques, que ce soit par le développement des technologies ou en réponse aux évolutions réglementaires.

Avec la loi Prepa, la profession s’attend à voir disparaître les buses palette du paysage. «Tous les agriculteurs ne se voient pas conduire eux-mêmes des rampes pendillards de grande largeur», se répondent les représentants. A court terme déjà, ils constatent une certaine tension sur les métiers historiques des cuma, que sont les fonctions de chauffeurs et de mécaniciens. Avec la recherche de solutions à faire émerger, la nouvelle équipe trouve donc de quoi se retrousser les manches.

Dossier récolte des fourrages

Sur la récolte des fourrages, la conférence de presse était l’occasion de parler plutôt de résultats. «Le réseau est impliqué dans la réduction des coûts alimentaires en élevage», introduit Vincent Leborgne, président de la Fcsn. Que ce soit sur la maîtrise de la distribution, la réduction des pertes par le soin à la confection du silo ou sur la qualité des réglages de l’ensileuse, «nous avons des messages à faire passer».

Les travaux du programme Ecosilage dont sont issues les observations formulées par les trois présidents, ne demandent plus qu’à être valorisés. C’est ce à quoi les fédérations et leurs partenaires s’attellent en préparant les prochaines échéances qui mobiliseront le public des cuma de Normandie. Les 16 et 21 mai(2), pour des journées dédiées à l’ensilage (maïs et herbe), puis le Salon aux champs en septembre dans les Côtes-d’Armor. En voisins, les Normands comptent bien prêter la main pour l’événement organisé par les cuma du l’Ouest, tout en mettant le cap sur un prochain MécaElevage qui devrait se dessiner pour 2020, en toute logique dans la Manche.

(1) L’AG 2019 des cuma de l’ex-Basse-Normandie a donné lieu à la naissance de la Fcno (à lire ici).

(2) Le 16 mai, dans le secteur de Neufchâtel-en-Bray (76) et le 21 mai, dans celui de Vire (14), le réseau cuma et Littoral Normand organisent des journées ensilage.