Une cabine automatisée de lavage du matériel agricole

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Une cabine automatisée de lavage du matériel agricole

Avant dernière étape des Rencontres Hivernales 2019 : Vaudesson dans l'Aisne le 12 décembre dernier.

Ils ne sont pas en manque d'idées les agriculteurs du réseau cuma des Hauts-de-France ! Réunis à l'occasion des 'Rencontres Hivernales', les projections des agriculteurs sont intéressantes et illustrent la dynamique du secteur. Les participants étaient ainsi invités à imaginer l’outil connecté idéal pour les cuma.

La frcuma Hauts-de-France a organisé cette année 7 ‘Rencontres Hivernales’ entre le 3 et le 13 décembre à travers la région. Cette année, chaque rendez-vous a compté de 8 à 35 participants, pour un total de près de 70 cuma en deux semaines (115 participants au total).

Nouveauté pour cette édition 2019 : toutes les ‘Rencontres Hivernales’ partageaient la même thématique : les objets connectés et leurs intérêts pour les cuma. Les participants étaient ainsi invités à imaginer l’outil connecté idéal pour les cuma (par définition : une machine capable d’émettre ou de recevoir des données permettant d’adapter le travail final).

L’outil connecté idéal pour les cuma

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a des idées dans les cuma ! Si robots et tracteurs autonomes ont été abordés, d’autres idées originales sont ressorties : une cabine automatisée de lavage du matériel agricole, capable de détecter la saleté (et d’économiser de l’eau en ne nettoyant que ce qui est sale) et les dommages ; un parc de tri automatique des animaux (l’opérateur précise les numéros de boucle des animaux et le parc fait le reste) ; une voiture autonome pour aller chercher les chauffeurs sur les chantiers d’entraide ; ou encore des clôtures dématérialisées et définies par GPS.

A lire : Robots, tracteurs autonomes, drones : qui travaillera les champs demain ?

Cet atelier était complété par une présentation des outils de la suite MyCuma. Dans ce domaine, une nouveauté à retenir est l’arrivée de MyCumaLink. Développé à l’Ouest, ce programme est une cartographie des cuma et de leurs matériels. L’objectif est de faciliter les projets en intercuma. La mise en service en Hauts-de-France est attendue pour début 2020.

La frcuma a par ailleurs rappelé que « l’intercuma, ce n’est pas open bar ! », il y a des règles à respecter. Dans ce type de projet, « une cuma B qui adhère à une autre cuma A est un adhérent comme les autres en ce qui concerne le capital social et l’engagement d’activité. » Le matériel de la cuma A est mis à disposition de la cuma B, pas directement à l’adhérent de la cuma B. De même, la cuma A ne facture pas directement l’adhérent de la cuma B (cf. schéma).

Rencontres Hivernales

Rappel du fonctionnement de l’organisation en intercuma (source : frcuma Hauts-de-France).

Freinage et immatriculation au cœur de l’actualité

Les ‘Rencontres Hivernales’ sont également un moment privilégié d’échanges pour aborder les actualités techniques qui concernent le réseau cuma. L’équipe de la frcuma a ainsi fait le bilan des nouvelles réglementations autour des agroéquipements, notamment les systèmes de freinage et les immatriculations des machines agricoles.

A lire sur ces thématiques :

Immatriculation des machines agricoles : que faut-il faire avant le 31 décembre 2019 ?

[Freinage tracteur] Simple ou double ligne, hydraulique ou pneumatique : du nouveau dans la réglementation

Emprunter sur 12 ans pour une benne

Enfin, autre temps fort de ces ‘Rencontres Hivernales’ 2019 : la présentation du partenariat entre la frcuma Hauts-de-France et le Crédit agricole. L’objectif de la fédération est double : que les cuma des Hauts-de-France accèdent à des durées de financement adaptées aux durées d’amortissement (par exemple jusqu’à 12 ans pour l’achat d’une benne), ainsi qu’à des allègements de garantie sous conditions de bonne santé financière.

Concrètement, la frcuma met à la disposition des cuma un nouvel outil : le Cap’Cuma. Il s’agit d’un plan d’affaires prévisionnel personnalisé de la cuma réalisé par la fédération. Il permet de donner de la visibilité aux banques et de démontrer que la cuma est bien gérée pour obtenir, in fine, des conditions avantageuses. Trois critères démontrent cette bonne gestion : le niveau de fonds propres (au minimum 20% des encours), le niveau des créances adhérents (au maximum 75% du chiffre d’affaires) et la quotité de financement (80% si l’emprunt est supérieur à 7 ans).