Paye de janvier 2021: soyez en règle, et vite

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Paye de janvier 2021: soyez en règle, et vite

Chaque emploi devra être évalué au regard de 5 critères: la technicité, l'autonomie, la responsabilité, le management et le relationnel.

Alerte: les employeurs agricoles et en cuma doivent, au plus tard à l’établissement de la paye de janvier 2021, procéder à la “valorisation des emplois”. En clair, attribuer à chaque poste une “pesée” des compétences associées, un coefficient et un salaire minimal. Un guide est disponible pour les y aider.

Cette “pesée” des emplois de la production agricole et des cuma intervient dans le sillage de l’adoption de la nouvelle Convention collective nationale des salariés de la production agricole et des cuma.

Chaque emploi permanent en cuma doit faire l’objet d’une évaluation des compétences selon 5 critères classants  au plus tard à l’établissement de la paye de janvier 2021.

Il est important de noter que « pour les salariés en poste à la date d’entrée en vigueur, cette nouvelle pesée de l’emploi ne peut pas entrainer de baisse de la rémunération ».

Critères, points, coefficient

Chaque critère est associé à plusieurs degrés de maîtrise, eux-mêmes associés à un nombre de points. La somme de ces 5 nombres de points mène à un coefficient, situé dans des paliers, eux-mêmes associés à un salaire minimal.

A lire également « Employeurs en cuma: ce qui change au 1er janvier 2021 »

Attention: ce salaire minimal ne correspond pas toujours au salaire réel d’un salarié. Ce dernier peut avoir de l’ancienneté, une formation initiale ou continue qui l’a fait évoluer au-delà du salaire minimal en termes de rémunération.

Guide pédagogique

“C’est bien l’emploi qu’il s’agit de « valoriser », et non pas la personne, précisent les auteurs dans le Guide pédagogique. “Ainsi il peut y avoir éventuellement plusieurs salariés occupant le même emploi, dont le minima doit être identique, car pour la même valorisation il y a la même rémunération minimale.”

“Pour autant, la rémunération effective de ces différents salariés peut être différente, pour des critères professionnels liés à la personne, comme par exemple le niveau de formation initiale et continue, l’ancienneté, l’expérience.”

Pour faciliter ce travail, les parties qui ont donc négocié ce texte ont donc rédigé un Guide pédagogique destiné aux employeurs de la production agricole et des cuma.

Il est articulé autour de 4 chapitres:

  1.  En synthèse, comment se déroule une « valorisation » ?
  2.  Quelles compétences doit-on « valoriser » ?
  3.  Comment définir le bon degré au sein d’un critère ?
  4.  Les responsabilités de l’employeur lors de la transition et au-delà, en matière d’application de la classification

Ne pas partir de la rémunération réelle

Autre précaution à prendre:

“Il faut résister à l’envie de trouver le palier ou le coefficient de l’emploi en partant de la rémunération réelle de la personne, en utilisant à reculons le tableau des minima par paliers,” notent les auteurs du Guide pédagogique.

“En effet cela est contraire au principe même de la classification sur plusieurs points :

  • La classification ne se prononce que sur les minima, pas sur les rémunérations réelles (sauf le principe qu’elles doivent, leur être au moins égales). Ainsi partir de la rémunération réelle peut conduire à surévaluer le palier ou le coefficient de l’emploi à tort.
  • Le principe fondamental des classifications est celui d’une valorisation de l’emploi en fonction de ses exigences objectives de compétences et de responsabilités, et non pas une indexation aux rémunérations réelles des salariés.”

N’hésitez pas, en cas de besoin, à contacter votre fédération de cuma de proximité.