[Portrait] L’ouverture l’enrichit

Partager sur

[Portrait] L’ouverture l’enrichit

Fabrice Gouin est père, éleveur, mari et président de cuma.

Être à la cuma était une évidence pour Fabrice Gouin lorsqu'il a repris l'exploitation familiale. Une décennie plus tard, il en était président. Il continue de s'investir et donc d'apprendre.

Fabrice Gouin est président d’une cuma dynamique qui emploie quatre chauffeurs mécaniciens et propose tous les matériels nécessaires à une exploitation en polyculture élevage. Bien sûr, il est aussi agriculteur. Son gaec entretient 80 hectares, majoritairement en prairies, précieuses pour le troupeau de 55 vaches laitières. Fabrice, marié et père de deux enfants, doit concilie donc ces activités professionnelles et coopératives avec sa vie personnelle.

Des repères

Être en cuma était une évidence lorsqu’il a repris seul l’exploitation de ses parents en 2007. «Ils étaient déjà adhérents. Ils font même partie de la génération qui a créé la cuma.» Cela permettait de se réintégrer dans la commune. Et puis, de côtoyer les autres adhérents, «ça donne des repères sur le travail à réaliser dans l’exploitation, selon les saisons.»

Il se souvient que dès son installation, le président de la cuma l’avait sollicité pour entrer au conseil d’administration. Fabrice avait accepté. Dans un premier temps, il était simple administrateur, le plus jeune du collège. En participant ainsi aux échanges, il prend goût à discuter de l’organisation de la coopérative de Campbon (44). Trois ans plus tard, il intègre le bureau de la cuma en tant que co-trésorier. Il met alors en place des acomptes mensuels pour la facturation.

Selon Fabrice Gouin, le travail d’équipe, ça s’apprend

C’est en 2015 que Fabrice Gouin devient président de la cuma du Sillon. Son rôle est d’être à l’écoute, de permettre des échanges sur les projets qui mettent parfois du temps à décanter, de sentir les choses et, parfois, de désamorcer des tensions.

Le temps qu’il consacre à cette responsabilité est difficile à estimer. Une certitude, le volume est conséquent: environ trois demi-journées par semaine, entre la réunion de planning, les échanges avec les salariés, l’organisation de la semaine avec le chef d’équipe, les réunions diverses et les coups de téléphone. Pour autant, le président retient que ce sont là «des moments enrichissants.» Fabrice admet également qu’être administrateur lui a appris à laisser les autres décider et mettre le collectif en avant. Et au final, tout cet apprentissage s’avère aussi utile sur l’exploitation pour travailler en équipe avec son associée.

Éleveurs et impliqués
Comme Fabrice, son associée est administratrice dans une structure agricole. Ils ont donc réfléchi à leur organisation sur l’exploitation pour se libérer du temps. D’une manière générale, ils se partagent la traite. Elle le soir et lui le matin. Leurs semaines commencent par le point du lundi matin où ils définissent l’organisation qui leur permettra de se dégager le temps nécessaire à leurs engagements respectifs.

À lire aussi :

Transmission: «un engagement moral»

Nolwenn Renault, championne de labour, elle conduit les machines de la cuma

Le maraîcher est adhérent de la cuma du Sillon