Récolte du riz 2020 : c’est parti en Camargue

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Récolte du riz 2020 : c’est parti en Camargue

Des chenilles en acier pour un bon débourrage et 70 cm de large pour une bonne portance. La contre partie est l'utilisation d'un porte-char pour les déplacements entre les exploitations.

Première récolte du riz pour la Cuma du Vaccarès à Arles créée en juin de cette année. A culture spécifique, une moissonneuse spécialement préparée.

Le riz en Camargue représente 12 000 ha soit 70 000 t de riz Paddy non décortiqué et 40 à 45 000 t de riz blanchi. Des riz qui sont souvent vendus à l’étranger car le riz rond, produit en majorité, n’intéresse pas les consommateurs français qui préfèrent les riz longs. La récolte du riz 2020 vient de commencer.

récolte du riz 2020 : une occasion pour rester rentable

Avec 6 adhérents, le premier investissement de la Cuma est une moissonneuse-batteuse pour la récolte du riz. « Nous sommes partis sur de l’occasion pour être rentable » indique Jacques Rozière, président de la Cuma. « La machine vient de débuter la récolte et va cette année travailler sur 350 ha exclusivement en riz. »

La récolte 2020 du riz débute en Camargue avec des pronostics de rendement pessimistes.

Qui dit rizière dit chenilles. Cela en surprendra beaucoup mais elles ne sont pas en caoutchouc mais en acier. « Avec la boue, les chenilles en caoutchouc débourrent mal et on perd vite de l’adhérence. » Sur le trains de chenilles de la Cuma, des patins ont même été enlevés à intervalles réguliers pour encore faciliter le débourrage.

Des ornières profondes mais facilement franchissables par les tracteurs lors du travail du sol.

A l’arrière on retrouve des roues avec un diamètre supérieur à la normale pour stabiliser la machine. Les ornières créées atteignent 25 à 30 cm de profondeur. « Ces ornières fines sont facilement franchissables avec les tracteurs lors de la préparation du sol » explique Julien Guillot, adhérent de la Cuma.  « Avec des pneus basse pression dans des conditions difficiles, on aurait certes des ornières moins profondes mais très larges ce qui changerait la donne lors des franchissements. »
Autre particularité, les organes de battage. Le batteur et le contre-batteur sont spécifiques et équipés de doigts.

Une culture de plus en plus difficile

Un des problèmes sur cette culture, c’est l’enherbement. Dans cet environnement chaud et humide, les adventices s’en donnent à cœur joie.  « Nous avons de moins en moins de matières actives disponibles et de plus en plus de résistance. Nous allongeons les rotations mais à force le riz qui était une culture principale va devenir une culture très secondaire. Cela ne vaudra bientôt plus le coup d’investir dans du matériel spécifique à la riziculture si on ne peut plus le rentabiliser.

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