Robot Bakus: plus intéressant économiquement qu’un enjambeur avec chauffeur?

Partager sur

Robot Bakus: plus intéressant économiquement qu’un enjambeur avec chauffeur?

Le robot viticole pourrait représenter une alternative au manque de salariés chauffeurs sans forcément entraîner de coût supplémentaire si l’engin est capable d’effectuer davantage d’heures qu'un matériel classique.

Le robot autonome Bakus de Vitibot, récemment en démonstration à la cuma la Meusnoise et à la cuma viti-vinicole de Cheverny – Cour Cheverny (Loir et Cher) suscite l’intérêt des viticulteurs. Et bonne nouvelle, le défi économique du robot apparait surmontable.

Tout d’abord, le robot Bakus de Vitibot vaut à peu près 180.000€HT. Il est équipé de porte-outils et de perches type Boisselet avec des interceps, disques émotteurs, décavaillonneuses, charrues vigneronnes et tondeuses (électriques forcément). Ensuite, il faut également compter 500€HT pour pointer un hectare avec les coordonnées GPS (à faire une fois pour toutes). Et 4.800€HT par an pour l’abonnement aux 2 balises RTK et la maintenance.

En comparaison, un enjambeur hydrostatique 4 RM, équipé, valant 115.000€HT, amorti sur 7 ans, avec le GNR et le chauffeur revient à 80€/h pour 350 heures.

20€ plus cher pour 350h 

Un robot enjambeur valant 180.000€HT, sur une surface de 20 hectares, amorti sur 7 ans, avec le prix de la recharge et sans chauffeur revient à 100€/h pour 350 heures. Avec 90 heures supplémentaires, le coût de revient arrive à 80€/h. Et ce calcul ne tient pas compte des subventions de 55% pour les cuma, pour ce matériel, via le PCAE.

«Mutualiser l’achat à plusieurs permettrait de faire des heures de travail avec cet enjambeur qui (pour le moment) est surtout dédié au travail du sol en interceps ou inter rangs. Et un salarié ou un responsable d’activité peut très bien organiser le planning de ce robot et le déplacer dans les différentes parcelles des adhérents avec un remorque comme c’est le cas pour les mini-pelles» explique Philippe Augis, le président de la Meusnoise.

Robot Bakus: investir en cuma pour plus d’heures  

«L’idéal est forcément un parcellaire regroupé avec des parcelles de 5ha minimum. Toutes les informations étant transmises via un smartphone, il est facile pour l’opérateur d’anticiper la fin des travaux. Puis d’emmener l’enjambeur à la parcelle suivante» poursuit le Président de cuma. Pour l’instant, la société Vitibot ne propose pas de travail comme le rognage, l’effeuillage ou le prétaillage.

Tout cela devrait bientôt arriver, en 2022, promet le concessionnaire. Une rogneuse sur un enjambeur autonome? A voir de près si cela est possible du point de vue sécurité. Mais en tout cas cela permettrait à l’enjambeur d’effectuer encore plus d’heures!

Ajoutons toutefois que du point de vue réglementaire, l’opérateur doit se situer dans un rayon de 200m pour que le Bakus fonctionne. Cela peut freiner l’utilité et l’autonomie de ce robot. L’autonomie justement est de 10 heures. Tout comme le temps de recharge classique (compter 2 heures avec un chargeur spécial). Le coût de la recharge est de 1€/heure.

A lire aussi à propos du robot Bakus:

Premières impressions, prix et autonomie.

Deux versions pour s’adapter aux différents vignobles.

Le robot autonome et électrique pour les travaux viticoles.