Robot agricole: le DOT sème ET fertilise tout seul

Partager sur

Robot agricole: le DOT sème ET fertilise tout seul

Le robot agricole DOT est développé dans l'usine canadienne du constructeur SeedMaster.

Développé par le constructeur canadien SeedMaster, la plateforme autonome DOT est désormais capable de gérer la fertilisation d'une parcelle. Portrait d'un robot agricole pas tout à fait comme les autres.

Imaginer un robot agricole capable de travailler dans les champs n’a aujourd’hui plus rien d’original. En revanche, si ce robot mesure plus de 5,40m de haut et peut emmener une charge utile de près de 16 tonnes, cela devient plus étonnant. Voici le SeedMaster DOT.

Le DOT a fait ses débuts en 2017 comme un robot autonome de semis. Depuis, la firme canadienne a travaillé avec des équipementiers pour développer la polyvalence de ce robot. Désormais, il faudra ajouter la fertilisation au semis, au transport et à la pulvérisation.

SeedMaster DOT : fertilisation via 16 sections

En effet, début juillet, SeedMaster a présenté un DOT équipé d’un distributeur d’engrais NL5000. Un outil produit par New Leader et doté des dernières technologies du secteur. Notamment un travail sur 16 sections et une gestion des bordures.

SeedMaster DOT

Le DOT et sa cellule de distribution d’engrais New Leader.

100% autonome

Par ailleurs, rappelons que le DOT de SeedMaster est un porteur autonome reposant sur un châssis en «U», qui vient se jumeler à un outil pour former un automoteur. Après avoir défini le périmètre de la parcelle et localisé les éventuels obstacles à l’intérieur de celle-ci, le DOT est capable de travailler en totale autonomie (guidage RTK et détecteur d’obstacles). Précisons qu’au Canada, la loi autorise le travail d’unité autonome dans une parcelle agricole. A condition qu’un opérateur soit présent au bord de celle-ci avec une commande d’arrêt d’urgence.

De plus, le DOT dispose de 4 roues pivotantes. Ainsi, ce robot peut évoluer dans le sens de la longueur sur la route (bloc moteur sur sa gauche) avec une largeur de 3,84m. Puis il peut travailler au champ dans le sens de la largeur (bloc moteur à l’avant). Le moteur 4 cylindres Cummins (Stage IV / Tier 4 final) de 4,54 litres de cylindrée développe 163ch.

Enfin, si quelques unités ont déjà été livrées au Canada dans la province du Saskatchewan, la commercialisation en grande série est attendue à l’horizon fin 2020. Côté prix, comptez 260 000 dollars canadiens. Soit un peu plus de 230 000 euros.

semis direct Canada

La société Agrilys a permis à la rédaction d’Entraid de suivre 10 agriculteurs durant un voyage d’étude professionnel sur le Semis direct au Canada. Agrilys agence de voyage spécialisée dans l’organisation de formation pro à l’étranger.


A lire également sur la robotique agricole :

Robots : des obstacles à franchir avant d’arriver dans les champs

Vitirover, Ted, Vitirob : 3 solutions robotiques pour la gestion de l’herbe

Runway Snowbot : des tracteurs autonomes pour déneiger les pistes des aéroports

Un Jcb Fastrac autonome a semé un soja