Sanctions: le ministre français de l’Agriculture demande un accompagnement de la filière viticole

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Sanctions: le ministre français de l’Agriculture demande un accompagnement de la filière viticole

Le ministre français a été soutenu par ses confrères espagnols et italiens lors du conseil des ministres européens de l’Agriculture.

Le ministre français de l'Agriculture, Didier Guillaume, a demandé lundi à la Commission européenne de prendre des "mesures d'accompagnement" des acteurs de la filière viticole pour faire face aux sanctions américaines, sur le point d'entrer en vigueur.

Soutenu par ses confrères espagnols et italiens lors du conseil des ministres européens de l’Agriculture, le ministre français a exprimé « sa vive préoccupation » après l’annonce de sanctions américaines « qui touchent particulièrement les filières viticoles françaises », selon un communiqué publié par le ministère de l’Agriculture.

Souhaitant une réponse européenne « ferme et unie », M. Guillaume a demandé à la Commission européenne « de prendre des mesures d’accompagnement pour faire face à cette situation exceptionnelle ».

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L’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait donné un peu plus tôt lundi son autorisation définitive à Washington pour imposer des sanctions douanières contre l’Union Européenne, en représailles aux subventions accordées à l’avionneur européen Airbus.

Ces sanctions doivent entrer en vigueur vendredi à 00h01 heure de la côte Est américaine (04h01 GMT), selon le Federal Register, le journal officiel de l’Etat fédéral américain.

Pour la viticulture, cela se traduirait par des droits de douane à 25%, un coup dur pour l’ensemble de la filière, les Etats-Unis représentent le premier marché d’export de vins et spiritueux français (3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur un total de 13,2 milliards en 2018 au niveau mondial).

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a demandé aux autorités de résoudre le différend qui les oppose aux Etats-Unis dans le domaine aéronautique afin d’obtenir la suppression de ces mesures qui touchent selon elle « arbitrairement » le secteur du vin.

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