De nouveaux outils arrivent des projets se créent

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De nouveaux outils arrivent des projets se créent

Le séchoir Alan Blanch est un système à tapis. Il permet aux adhérents, dont Jérôme Guilloux (secrétaire), Olivier Le Provost (président) et Yvon Arhantec (trésorier), de gagner en souplesse vis-à-vis de leurs récoltes et de leur commercialisation.

Pour traiter presque une quinzaine de graines, des agriculteurs ont créé une cuma et construit leur séchoir. Depuis, d’autres projets se concrétisent dans le groupe qui enregistre ainsi de nouvelles adhésions.

Olivier Le Provost, Yvon Arhantec, Martin Vaculik et Jérôme Guillou, sont chacun à la tête d’une exploitation engagée en agriculture biologique dans la région de Callac. En 2017, ils ont créé une cuma pour s’affranchir d’un facteur contraignant lors des moissons dans le secteur: l’humidité. Grâce à leur séchoir continu à grains, ils peuvent désormais conserver leur récolte pour une commercialisation ultérieure.

Leurs entreprises ont gagné en autonomie. Elles sont ainsi moins sensibles à la pression des prestataires pour vendre leur récolte. Ils ont choisi le séchoir continu à grains Alvan Blanch DF 10500. Ils sont séduits par la possibilité de l’utiliser sans trop tenir compte du volume de la récolte. En effet, il accepte les petits lots, comme les plus gros.

Des lots de 500kg à 60t

L’outil sèche et refroidit en continu. Sur le tapis supérieur, le produit est chauffé, puis il passe sur le tapis inférieur où il est refroidi avant de sortir du séchoir. Ce dernier fonctionne au gaz. Pour l’entraînement électrique, un groupe électrogène a été acheté 13.000€. L’installation a été faite chez Olivier Le Provost, le président. Il est en effet équipé d’une fosse de réception et de silos pour stocker ses céréales. La cuma loue son système de vidange et d’alimentation du séchoir.

Lors de la construction, les adhérents ont réalisé le terrassement et les fondations eux-mêmes. Ils ont investi 100.000€ qu’ils financent sur 12 ans.

Séchoir continu à grains : le projet de la cuma Argoat Bio.

Ci-dessus, le Compil sert à la destruction des couverts. Il est utilisé en complément d’une trémie frontale pour les semis chez six adhérents.

Une dynamique s’est lancée

Le projet est parti sur la base d’un volume annuel d’environ 600t à sécher avec différents produits: maïs, blé, orge, féveroles, pois, épeautre, lin, sarrazin, cameline, colza… Chaque adhérent utilise lui-même le séchoir pour sa propre récolte. L’outil est facturé à l’heure et le gaz est facturé en fonction de la consommation. En deuxième année d’utilisation, grâce à une meilleure maîtrise du séchoir, ils ont pu faire des économies de gaz.

Début 2019, ils ont investi dans un déchaumeur à bêches roulantes, en version 5m. Avec le Compil (Duro) reconditionné et acheté 40.000€, ce sont ainsi deux nouveaux adhérents qui ont rejoint la jeune cuma Argoat Bio. En intégrant le besoin formulé par Yvon Legoff et Brendan Luzu, l’activité s’est alors lancée pour un volume annuel prévisionnel de 860 ha.

Combiné à une trémie frontale (achetée pour 9500€) et à une rampe de semis à la volée, les six agriculteurs utiliseront aussi leur Compil pour des chantiers de semis, notamment de couverts, sur environ 260 ha par an. Certaines de ces entreprises adhérentes à la cuma Argoat Bio travaillaient déjà en cuma pour des matériels plus courants (épandeurs, remorques…). Mais le groupe se dit très satisfait d’avoir ainsi concrétisé ces projets qui répondent à des besoins spécifiques.