[Haute-Saône] Station de triage mobile: la réflexion est lancée!

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[Haute-Saône] Station de triage mobile: la réflexion est lancée!

Démonstration d'une station mobile de triage, montée sur un camion, à la cuma de la Saône et du Planey.

La cuma de la Saône et du Planey a accueilli la démonstration d'une station mobile de triage. Intérêts et fonctionnement.

Une quinzaine d’exploitations se sont réunies à Aboncourt-Gésincourt sous le bâtiment de la cuma de la Saône et du Planey. Les participants ont assisté à la démonstration d’une station mobile de triage et traitement de semences.

Cette démonstration avait pour but de préciser les besoins auxquels ce type de matériel devait répondre. A savoir: du triage à gros débit pour nettoyer des récoltes au plus près de la moisson, du triage de méteils, du triage puis traitement en vue de produire ses semences. Cet équipement est très bien décrit par son concepteur et utilisateur basé dans la Meuse:  « Onéreux mais aussi très performant. »

Jusqu’à 30 t/h

La station mobile de triage vue est montée sur un camion (nécessitant juste un permis B). Elle se compose d’un trieur rotatif d’une capacité de 10 t/h en traitement de semence (ou 30 t/h en triage), alimenté par une vis. Il est suivi d’un système d’enrobage de graines par injection directe de produit breveté (pas de contact avec l’utilisateur et enrobage par pétrissage de lots ici de 15 kilos). Puis d’un déchargement à la vis en benne ou big-bag.

En plus de la capacité du trieur et du choix de grilles disponibles, le concepteur assure que la station s’adapte à la plupart des demandes:

  • montage sur remorque agricole, routière ou camion;
  • station équipée d’un traitement de semence ou non;
  • station équipée d’un double circuit ou non;
  • à commandes manuelles ou depuis une tablette en wifi.

Redonner de la valeur aux récoltes

De par sa flexibilité et son débit, une station mobile de triage peut tout à fait avoir un rayonnement départemental avec un service clé en main! Outre la production à la ferme de semences (cultures de ventes mais aussi de couverts), son intérêt  est de pouvoir redonner de la valeur aux récoltes. Par exemple, trier un lot de blé litigieux permet de lui redonner du poids spécifique et de le repasser en meunier, ou du calibrage pour un lot d’orge qui repassera en brassicole.

Il est donc dans l’intérêt des producteurs, comme des stockeurs, d’avoir des graines de qualité plus facilement commercialisables. Et qui dit triage, dit forcément production d’issues ou refus, qui sont intéressantes et valorisables par ailleurs: alimentation animale ou méthanisation.

A n’en pas douter, les présents ont apprécié les explications. Un questionnaire à l’issue de la démonstration a permis de dégager des pistes pour la suite de la réflexion. Côté économique, on peut d’ores et déjà dire qu’un investissement collectif bien raisonné sera largement compétitif!

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