Météo connectée et partagée: quels intérêts?

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Météo connectée et partagée: quels intérêts?

Avec des stations météo réparties sur le territoire de la cuma, les adhérents ont le choix d’accéder aux données de toutes les stations ou de choisir seulement les stations de leur secteur. «Pour l’accès à deux stations météo, Raincrop (pluviométrie et température et Windcrop (anémomètre), l’abonnement est de 79€/an par adhérent. Pour les 5 stations, on passe à 149 €/an.»

Avoir des données en direct sur la pluviométrie, la température, le vent et des alertes concernant les risques de gel, avec des stations météo connectées. C’est le choix fait par une cuma de la Drôme depuis un an, avec déjà des résultats à la clé.

Au mois de juin 2020, la cuma de la Sahunaise (Drôme) a pu bénéficier d’une offre d’essai sur la station Raincrop par le biais de la fdcuma et la frcuma AuRA. Satisfaits des premiers résultats les adhérents, principalement arboriculteurs et viticulteurs, ont pris la décision d’investir dans trois stations Raincrop et deux anémomètres Windcrop de la société Sencrop.

Des premiers résultats

Située dans la région des Baronnies, le parcellaire des adhérents est plutôt diversifié alternant zones de plaine et de moyenne montagne. «Les premiers résultats positifs sont un gain de temps, introduit Firmin Bompard, président de la cuma. J’ai par exemple des parcelles qui sont situées plus bas dans la plaine. Avant, pour les traitements, je me déplaçais jusqu’aux parcelles concernées pour voir s’il y avait du vent ou non. Suivant le résultat je rentrais ensuite sur l’exploitation pour préparer le matériel. Aujourd’hui, avec les anémomètres, un coup d’œil sur le téléphone et on voit directement la présence ou l’absence de vent. C’est un confort supplémentaire et cela permet de mieux s’organiser.»

Des alertes précieuses

Cette année, avec la période de gel du mois d’avril, les stations ont été d’une aide précieuse. «Dans notre secteur, cela fait cinq années de suite que nous subissons des gelées au printemps. Avec les stations, nous pouvons programmer une température à partir de laquelle nous recevons une alerte par SMS ou message vocal. Cela nous a permis d’intervenir précisément et de mettre en route les moyens de lutte antigel comme les bougies.»

Un petit bémol pourtant concernant la vitesse de mise à jour des températures. «Les stations font des relevés et envoient les données tous les quarts d’heure. Durant les périodes de risque de gel il faudrait une mise à jour toutes les cinq minutes car, en un quart d’heure, nous avons vu les températures chuter de plus de 4 °C.»

Le matériel permet également d’obtenir des informations importantes sur la pluviométrie. «On se rend compte que les cumuls sont différents suivant les parcelles en fonction du relief. Le fait de pouvoir avoir ces données sur une année est aussi pratique dans le cadre de la certification HVE où on nous demande ces informations. Cela nous évite d’aller faire des relevés réguliers avec un pluviomètre classique.»

Juste à appuyer sur un bouton

Concernant la mise en service, «rien de plus simple», selon Firmin Bompard. «Il suffit de mettre les stations en route en appuyant sur un bouton et de rentrer un numéro dans l’application dédiée.» Avec l’application, il est aussi possible de recevoir des prévisions météo «qui, dans l’ensemble, sont assez fiables.»

Des stations installées dans les parcelles peuvent aussi attirer des personnes malveillantes, mais « toutes disposent d’un détecteur de mouvement et d’un capteur GPS qui permet de localiser les stations en cas de vol. C’est une sécurité », conclut le président de la cuma de la Sahunaise.

Bien positionner les stations météo

Pour que les stations météo fournissent des informations fiables, il est important de les positionner au bon endroit. Pour la pluviométrie, il est conseillé d’éloigner la station d’au moins quatre fois la hauteur des obstacles les plus proches comme les haies. Il en va de même pour les anémomètres. Côté entretien, les batteries ont généralement une durée de vie de plusieurs mois. il est aussi nécessaire de surveiller le réceptacle du pluviomètre qui peut parfois se boucher avec des feuilles.