Il suffira d’une étincelle

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Il suffira d’une étincelle

Parmis les sujets sur lesquels les cuma de Basse-Normandie en AG se sont concentrées: l'emploi, sous toutes ses formes dans les groupes. Y compris dans les témoignages qui ont fait vivre la réunion.

Entre les accompagnements DiNA cuma ou la reconnaissance de groupement d’employeurs, des voyants verts se sont allumés pour développer les emplois dans les cuma. Sur le secteur Basse-Normandie où le cap des 100 emplois permanents vient d’être franchi, la fédération mettait en avant des exemples de cuma avec salariés lors de son AG. Avec le premier salarié, les projets vont bien au-delà de la prestation complète.

D’entrée de jeu, les administrateurs posent le décor, «sur l’emploi, il ne faut pas avoir peur, il y a des besoins dans nos groupes». En plus de son message d’encouragement, Guillaume Thouroude, à la tribune pour sa dernière assemblée générale de la fédération, a aussi rappelé l’expérience de sa cuma qui a osé. Sans avoir les engagements suffisants pour un temps plein, elle a recruté un salarié dont l’activité s’est vite développée, celle de la cuma tout entière dans son sillage (Article «Oser» des éditions spéciales de Basse-Normandie, accessibles aussi sur entraid.com). Pour insister sur ce sujet stratégique et d’actualité pour les cuma, les orateurs ont balayé le rapport d’activité avec le prisme de l’emploi. Il en a été de même pour la petite dizaine de témoignages de cuma sélectionnée par l’équipe de la fédération pour illustrer les présentations, dont celle de la cuma de la Joigne, représentée par Sylvain Lebéhot.

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Elu en charge de l’emploi à la fédération, Guillaume Thouroude affiche la satisfaction de partir en retraite en voyant les cuma de la région employer désormais plus de 100 permanents.

Sur les chapeaux de roues

Pour le lancer, Nathalie Pignerol, animatrice dans la Manche plaisante: «L’emploi, ça fait 10ans qu’on en parle, mais maintenant c’est une réalité à la cuma de la Joigne.» Et finalement, «ça s’est fait assez vite», répond le président de la cuma. Alors que «je sentais qu’il y avait un besoin qui s’exprimait dans le groupe», se souvient-il, l’étincelle aura été ce jeune «qui a toqué à la porte de la cuma». C’était en février. «En avril, il était embauché!» Entre temps, trois adhérents s’étaient engagés, ce qui a été déterminant dans la réalisation du projet qui profite à un groupe beaucoup plus large. «Au bout de dix mois, notre salarié a effectué presque 1.400heures, chez onze adhérents», souligne Sylvain Lebéhot, en constatant par ailleurs que la cuma toute entière change de braquet et de visage, avec de la prestation complète, un bâtiment, entre autres projets qui se dessinent. Quant à l’objectif d’atteindre un temps plein salarié, «il n’est pas loin d’être atteint! Et s’il faut une personne en plus ensuite…», le président ne semble pas effrayé par cette idée.

Diversification des métiers

Nathalie Pignerol rebondit en listant l’éventail des métiers dont ont besoin les groupes, et souligne la nouvelle possibilité de développer la mise à disposition grâce à la reconnaissance de la qualité de groupement d’employeurs des cuma. A la cuma de Losque où la tournée de désilage n’occupe que 2/3 d’un temps plein, proposer le complément sur les exploitations permet aux responsables d’espérer fidéliser plus facilement l’opérateur.

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Les responsables de la fédération de Basse-Normandie ont convoqué leur assemblée générale 2018 sur le thème de l’emploi.

Avec 105 emplois permanents dans les cuma de Basse-Normandie, la fédération a atteint un objectif. Ses responsables sont néanmoins convaincus qu’il est possible d’aller plus loin, notamment grâce à cette nouvelle opportunité. Les cuma qui croient en l’avenir n’ont plus qu’à. A en croire le dynamisme des investissements, repartis à la hausse dans les cuma bas-normandes en 2017, elles sont assez nombreuses.

La fédération régionale travaille aussi sur l’emploi en cuma. A lire ici : Le groupement d’employeurs pour une nouvelle impulsion