[Tafta] Le Brexit ne change rien aux négociations entre l’UE et les USA

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[Tafta] Le Brexit ne change rien aux négociations entre l’UE et les USA

La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a assuré jeudi que le Brexit ne changeait rien aux négociations du traité de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis (TTIP/TAFTA) et souligné que la France en avait approuvé la continuation.

Nous sommes déterminés à poursuivre ces négociations. Elles sont importantes pour l’Europe, pour notre économie, pour nos emplois, pour nos entrepreneurs, pour nos consommateurs, et ça a beaucoup de sens de le faire même à 27″, a affirmé la commissaire à France Info, s’exprimant en français. « L’Europe est le plus grand marché du monde. Nous le resterons, même sans le Royaume-Uni’, a-t-elle insisté, précisant qu’elle rentrait des Etats-Unis où elle avait participé à une réunion sur le TAFTA prévue de longue date.

« Les Américains sont déterminés à continuer les négociations avec nous », a assuré la commissaire. La décision des électeurs britanniques de quitter l’Union Européenne « ne change rien dans les négociations », soulignant que les deux parties travaillaient « très intensément pour faire avancer les négociations » afin de trouver un accord avant la fin du mandat du président Barack Obama en janvier. « Si c’est possible, on va le faire », a-t-elle expliqué, tout en reconnaissant que la signature formelle du traité ne pourrait pas avoir lieu avant l’arrivée du prochain gouvernement américain.

Désaccord de Manuel Valls

La commissaire a également dévoilé que tous les pays membres, y compris la France, avaient  « confirmé qu’il faut continuer la négociation » lors du conseil européen de mardi et mercredi à Bruxelles. Le Premier ministre Manuel Valls avait pourtant déclaré dimanche qu’« il peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique » de libre-échange entre l’UE et les États-Unis, car cet accord « ne va pas dans le bon sens ». Cet accord sur le TAFTA « imposerait (…) une vision qui ferait le lit non seulement des populismes, mais tout simplement une vision qui serait mauvaise pour notre économie », avait-il expliqué.

Négocié dans le plus grand secret depuis mi-2013, l’accord vise à supprimer les barrières commerciales et règlementaires entre l’UE et les États-Unis pour créer une vaste zone de libre-échange censée doper l’activité économique. Mais il est décrié pour son manque de transparence et l’impact qu’il pourrait avoir sur l’agriculture et l’environnement.