Tafta: La France ne sacrifiera pas ses intérêts « à l’obtention d’un accord »

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Tafta: La France ne sacrifiera pas ses intérêts « à l’obtention d’un accord »

François Hollande s'est livré mardi à un plaidoyer en faveur des appellations d'origine dans l'agriculture et l'élevage, assurant que la France ne sacrifierait pas ses intérêts à l'"obtention d'un accord" entre l'UE et les Etats-Unis sur un traité de libre-échange (Tafta).

Les indications géographiques contribuent au maintien de l’activité agricole dans notre pays (…) Ce concept maintenant est partagé par de nombreux pays et la France défend et défendra les AOC partout dans le monde et notamment, dans le cadre des négociations entre l’UE et les Etats-Unis », a assuré le chef de l’Etat. « Dans cette discussion engagée depuis plusieurs mois et que certains voudraient accélérer (une allusion aux Etats-Unis notamment), il ne peut pas être question de sacrifier nos intérêts à l’obtention d’un accord. Nos appellations sont constitutives de notre patrimoine. Elles protègent non pas les producteurs mais les consommateurs. Elles garantissent la qualité de notre alimentation », a-t-il dit.

La diplomatie des terroirs

« C’est ce que j’appelle la diplomatie des terroirs, non pas parce que nous voudrions nous refermer sur nous-mêmes, mais au contraire, parce que nous défendons un modèle », a encore déclaré le président de la République, qui venait d’inaugurer à Bordeaux la Cité du vin, en présence d’Alain Juppé, le maire de la ville et candidat à la primaire de la droite. « Les appellations d’origine constituent plus que jamais une réponse aux défis que rencontre notre agriculture », a expliqué M. Hollande. Selon lui, « il suffit de comparer la situation par exemple des éleveurs laitiers engagés dans des filières fromagères sous AOC et celles des éleveurs qui sont au prise avec les dures réalités du marché mondial et qui ne peuvent bénéficier de ces appellations, alors même que la qualité de leurs productions est remarquable ».

« La France n’acceptera pas de dispositions susceptibles de mettre en cause notre système agricole et alimentaire, notamment dans le secteur de l’élevage », a conclu François Hollande en précisant que « c’est avec le Mercosur aussi que nous devons poser ces principes-là ».