Témoignage: un DiNA pour redynamiser une cuma endormie

Partager sur

Témoignage: un DiNA pour redynamiser une cuma endormie

Thomas Vauthier, président de la cuma du Val de l'Aulne, a partagé son expérience lors de l'assemblée générale de la frcuma Grand Est.

Comment donner un second souffle à une cuma qui a perdu de son dynamisme ? Thomas Vauthier, président de la Cuma du Val de l'Aulne (Meurthe-et-Moselle), partage son expérience. Rencontre.

La cuma du Val-de-l’Aulne a été créée en 1988, dans le Toulois en Meurthe-et-Moselle (54), et a proposé une large gamme de services à sa dizaine d’adhérents durant de nombreuses années. En outre, certains adhérents étaient quasiment en cuma intégrale. Mais au fil du temps, cette dynamique s’est essoufflée pour arriver à un chiffre d’affaires de 7.000€ en 2015 à 6 adhérents, avec uniquement des prestations de pressage.

A 20km de là, dans la Meuse, trois exploitants travaillaient ensemble depuis des années (entraide et plusieurs matériels en copropriété): Thomas Vauthier, son père, Michel, et le salarié de ce dernier, Stéphane. L’âge de la retraite approchant pour Michel Vauthier, les trois agriculteurs étaient à la recherche d’un nouveau mode de fonctionnement, comme une société de matériel ou la création d’une cuma (avec la volonté d’être en cuma intégrale). Une intégration à la structure du Val-de-l’Aulne des trois nouveaux adhérents a alors été en discussion. Cette dernière fut d’autant plus facile, grâce à des idées communes: tous les protagonistes sont en agriculture biologique. Cette voie offrait donc également l’avantage de permettre à tous d’accéder à du matériel spécifique à cette agriculture, via un investissement en commun.

La dynamique continue

Une fois l’accord trouvé entre les deux partis, la Frcuma Grand Est est entrée en jeu avec le lancement d’un DiNA à deux objectifs: relancer la cuma du Val-de-l’Aulne et intégrer les trois nouveaux adhérents en cuma intégrale.

Cette opération est aujourd’hui un succès. La cuma finalise actuellement les engagements liés à chaque matériel et a en plus embauché un salarié. Et cette nouvelle dynamique n’est pas terminée, puisque les nouveaux adhérents réfléchissent à passer en Société En Participation pour mettre en commun leurs assolements (afin de rationaliser la cuma intégrale et renforcer l’entraide).

A lire également :

Produire autrement… Comment fait-on maintenant ?