Tirage des bois et récolte de sarments

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Tirage des bois et récolte de sarments

Malgré la pluie, plus de 300 viticulteurs et 100 élèves ont participé à la demi-journée de démonstration de matériel de travaux d'hiver en vigne du 13 février. Deux axes ont été développés : le gain de temps lors de la taille et la production d'énergie.

La dévrilleuse Braun a montré qu’un outil simple et robuste permet de gagner du temps au tirage des bois. De plus, le mât et le système de rabattement (mis au niveau du sol) sont utilisables par une lame intercep pour l’entretien de l’enherbement.
Les tireuses de bois ont eu un très grand succès. La Ero (photo) amène les bois par le dessus avec un décalage, soit par la droite soit par la gauche, selon les piquets. Un broyeur intégré broie les sarments, ce qui économise du temps et du gasoil.
La Provitis sort les bois par le côté gauche sans abîmer la latte, car l’outil n’a pas de lame. Elle peut être utilisée combinée avec un broyeur à l’arrière du tracteur.
Dans une exploitation qui consomme environ 2 000 l/an de fioul pour le chauffage, le retour sur investissement d’une chaudière bois est inférieur à 9 ans, car le coût du kilowattheure est deux fois moins important ! Le chauffage par les sarments a donc un intérêt financier, et pas seulement écologique. Les sarments sont une source d’énergie « gratuite ». Cependant leur retrait devra être compensé par un apport de matière organique de temps à autre. Pour les utiliser, il faut tout d’abord les récupérer au sol puis les broyer. Pour cela, l’un des moyens est la presse à sarments, telle que celle de Caeb International. Celle-ci réalise des petites bottes cylindriques d’environ 25 kg, qui peuvent être utilisées aussi bien en barbecue que broyées dans une chaudière à bois. L’intérêt d’une botte est sa facilité de stockage et de conservation.
Autre solution, les broyeurs récupérateurs à marteaux comme le Souslikoff… ou à lames comme celui d’Oonyx (copeaux plus homogènes) ont pour avantage de combiner la récupération et le broyage en un passage. Ceci permet aussi d’économiser du temps de tracteur, du gasoil, et de la fatigue.

Cette journée était organisée par 4 élèves du Lycée Viticole de Libourne-Montagne et la Fdcuma de Gironde, sur une parcelle mise à disposition par l’exploitation du lycée (rangs à 1,50 et 2 m). Elle a montré que les constructeurs et les viticulteurs réfléchissent pour innover (deux des machines présentées viennent du terrain)… L’acquisition de ces équipements en cuma est le meilleur moyen d’en optimiser le coût. La Fdcuma tient à disposition des études économiques sur ces chantiers

 

 

 

Marc-Antoine Beauvineau (photos Elise Poudevigne)