Tournesol: assurer un bon départ

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Tournesol: assurer un bon départ

Après la gestion du risque limaces et oiseaux, il faut surveiller les pucerons et préparer les prochaines interventions.

La surveillance et l’anticipation sont requises pour consolider un bon départ du tournesol selon Terres Inovia. A suivre notamment: les pucerons, la fertilisation azotée, l'irrigation, et les tournesols sauvages.

Le tournesol est en cours de levée ou dans les premiers stades de la cultur,e observe l’institut technique Terres Inovia. C’est un moment crucial pour un bon démarrage du cycle. Après la gestion du risque limaces et oiseaux, il faut surveiller les pucerons (très présents dans de nombreuses cultures cette campagne) et préparer les prochaines interventions. Le moment est également opportun pour prévoir la fertilisation azotée si besoin selon les reliquats de la parcelle.

Pression pucerons avérée cette année

Les pucerons sont présents en nombre important dans plusieurs cultures. Les tournesols doivent donc être surveillés de près, du fait de leur sensibilité de la levée jusqu’à la formation du bouton floral. Sa nuisibilité est d’autant plus importante que les pucerons sont présents à des stades jeunes. Cependant, ces ravageurs ont de nombreux prédateurs (coccinelles, syrphes, chrysopes, punaises…). Ces derniers sont souvent actifs très tôt au cours du cycle du tournesol et peuvent maîtriser les populations de pucerons. Pour permettre l’installation des auxiliaires et profiter de leur action, il est important de tolérer la présence de pucerons jusqu’au dépassement du seuil de traitement. Ne pas intervenir avant 10% de plantes «crispées». En dessous de ce seuil, l’attaque peut rester contenue ou cesser d’elle-même; une surveillance doit être maintenue.

pucerons sur tournesol à surveiller

Règle de décision pour une éventuelle intervention insecticide contre les pucerons sur tournesol.

Evaluer les besoins en nutrition azotée

Les apports d’azote ne sont pas toujours réalisés à l’optimum pour répondre aux besoins du tournesol, c’est ce que révèle la dernière enquête «Pratique culturales Tournesol» de Terres Inovia réalisée en 2019. Les besoins du tournesol s’élèvent à 4,5u d’azote à absorber par quintal de graines produites. Un apport insuffisant pénalisera la productivité et donc la marge du tournesol. Même si les températures douces et humides ont été favorables à la minéralisation, la pluviométrie hivernale abondante dans certaines régions peut conduire à des niveaux de reliquats azotés moyens à faibles. Dans ce contexte, il est nécessaire d’adapter à chaque situation la dose d’azote minéral à apporter au tournesol: pour une grande majorité de parcelles, la dose d’azote conseillée se situe entre 30 et 60u d’azote. Privilégier l’apport d’azote en végétation car les besoins maximaux de la culture se situe entre le stade 10 feuilles et début floraison. Un apport sous forme solide et par temps sec avant le stade 14 feuilles, est recommandé pour éviter un risque de brûlures. L’apport juste avant une pluie permettra une bonne valorisation et limitera la volatilisation.

Gérer l’irrigation et les tournesols sauvages

 L’irrigation les tournesols est à prévoir selon leurs besoins: jusqu’au stade début floraison, l’eau disponible (réserve du sol et pluies) suffit pour atteindre un développement foliaire satisfaisant. Le tournesol ne doit pas rester en stress hydrique prolongé. Il sera donc nécessaire de surveiller les bilans hydriques à partir de fin juin surtout pour les faibles réserves utiles.
Penser aussi à éliminer les tournesols sauvages: au moment de la floraison, les tournesols sauvages, nuisibles pour la culture, se repèrent plus facilement. Ils dépassent le plus souvent la culture avec un port buissonant, une pigmentation violacée et une floraison échelonnée.

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