Avec le tracteur, on a passé un cap

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Avec le tracteur, on a passé un cap

Après un premier investissement difficile qui a failli mettre fin à l’activité, la cuma du Barrage n’a pas botté en touche. Le second essai avec un groupe remanié et un tracteur plus fiable est une réussite.

Même avec une première expérience difficile, le groupe tracteur de la cuma du Barrage, à Lacapelle-Viescamp dans le Cantal, a réussi à pérenniser cette activité et du même coup redynamiser la cuma avec des investissements à la clé.

Dans la cuma, le tracteur était dans les tuyaux depuis longtemps. Mais comme souvent, le problème venait d’un manque d’heures pour les engagements. « A force d’attendre, certains se sont équipés » résume Adrien Cheymol, le président de la cuma. « Je me suis installé en hors cadre il y a huit ans. Le projet d’un tracteur à la cuma du Barrage n’était pas enterré et je me suis engagé à hauteur de 100 heures. » Quatre autres adhérents engagent des heures pour se retrouver avec un total de 400h/an. « Pour que ça passe en terme de tarif avec ce nombre d’heures, nous n’avions pas d’autres choix que l’occasion. On s’est donc lancé en investissant en 2013 dans un tracteur de 150ch avec 4500h. »

Tracteur à la cuma du Barrage : une occasion qui met en péril l’activité

Dès la première année, l’objectif de 400h est atteint. Deux jeunes agriculteurs qui avaient repris des exploitations se sont greffés au groupe et l’objectif a été dépassé. Il n’y a pas eu de grosses pannes avec ce tracteur, mais beaucoup de petites qui étaient récurrentes. Cela refroidissait les adhérents à prendre le tracteur. Ils s’en servaient pour les gros chantiers mais pour les autres travaux, la peur de la panne faisait que le tracteur restait sous le hangar. « Au niveau du tarif, nous étions à 18€/h hors GNR et sans répercuter toutes les pannes. On piochait dans la trésorerie. » Ce qui a failli achever le groupe, c’est qu’au bout de quatre ans il fallait changer les quatre pneus. « Si nous avions pris cette décision, il aurait fallu augmenter le tarif et rester avec un tracteur en panne. Le groupe aurait explosé. »

Repartir avec un tracteur fiable

La décision s’impose: changer de tracteur. L’idée était de partir sur du neuf avec plus de puissance, de confort et surtout de fiabilité. Le groupe était motivé avec de nouveaux JA qui sont arrivés. Au final, cinq engagés avec un total de 480h. Pour le devis à 76 000€, cela donnait un tarif de 22€/h hors GNR. Y compris 1,50€ pour les frais d’entretien et 1€ pour l’assurance. Avec la motivation du groupe les engagements allaient certainement être dépassés. Cela s’est réalisé dès la première année et le tarif est tombé à 20€/h.  Aujourd’hui le groupe dépasse les 600h. Le tarif est le même que sur l’ancien tracteur soit 18€/h.

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