Trois écimeuses en démonstration sur une culture de lentilles

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Trois écimeuses en démonstration sur une culture de lentilles

Trois écimeuses en démonstration dans la Loire. Une journée organisée par la fdcuma et la chambre d'agriculture.

Des écimeuses de conception différentes étaient en démonstration dans la Loire. L’objectif : sécuriser la culture de lentilles en évitant que les adventices prennent le dessus.

Installé à Veauchette en agriculture biologique, Mathieu bonnet exploite 115ha en céréales, cultures fourragères. Quelques hectares sont réservés à la culture de lentilles pour de la vente de proximité. Depuis maintenant 2 ans, c’est cette dernière culture qui posait quelques problèmes.

«Je dispose déjà des 3 matériels indispensables pour le désherbage mécanique. Une herse étrille, une bineuse et une houe rotative que je loue à un voisin. L’écimeuse est l’outil complémentaire pour le désherbage des lentilles. Par contre, je ne souhaite pas investir seul dans cet outil mais éventuellement via une Cuma.»

Pour Mathieu Bonnet, pas de récolte de lentilles deux années consécutives suite au développement des adventices qui ont étouffé la culture. La solution passe plusieurs passages avec l’écimeuse durant le cycle de la culture.

L’écimeuse : pas seulement un matériel de rattrapage pour la culture de lentilles

Dans des cultures comme les céréales, l’écimeuse passe plutôt comme un outil de rattrapage. Quand les autres matériels de la chaine de désherbage mécanique ne sont pas intervenus du fait de mauvaises conditions météo.

«Dans la culture de lentille, cela est différent. On ne peut pas intervenir avec d’autres outils de désherbage mécanique. La culture est trop fragile. Depuis 2 ans, les adventices, notamment des chénopodes, envahissent la culture. Le passage de l’écimeuse est envisagée de façon systématique, plusieurs fois au cours du cycle de développement de la culture. Le but est d’empêcher les adventice de se développer et d’étouffer la culture.»

Sur l’exploitation en agriculture biologique, l’écimeuse pourra aussi être utilisée sur des cultures de céréales.

Trois conceptions différentes pour un même travail

Durant la démonstration, 3 écimeuses, d’une largeur de 6.00m, réalisent plusieurs passages. Elles disposent généralement d’un système pendulaire mécanique ou hydraulique ainsi qu’une option pour corriger la position lors des travaux en dévers. Des moteurs hydrauliques entrainent les lames via des courroies. La différence se fait au niveau des éléments de coupe.

L’écimeuse commercialisée par Michelletti dispose d’étoiles à 4 branches équipées chacune d’une section du même type que celles équipant les barres de coupe des moissonneuses-batteuses. La vitesse de rotation des étoiles est de 1000 tr/min. Leur forme est étudiée afin de limiter l’effet de ventilation vers l’avant qui peut coucher les adventices devant la coupe.

Des étoiles équipées de sections pour l’écimeuse Micheletti.

Pour l’ETR Breton, présentée par Novaxi, Les lames sont en forme de boomerang. Le but est de limiter les projections à l’avant ainsi qu’à l’arrière afin de ne pas encrasser les radiateurs du tracteur. Avec 3 lames par rotor, la vitesse de rotation est de l’ordre de 1400 tr/min.

Des lames boomerang pour l’ecimeuse ETR commercialisée par Novaxi.

L’écimeuse Selac de Bionalan diffère un peu des deux premières. Les rotors disposent de 2 couteaux avec une vitesse de rotation de 450 tr/min. Sous les couteaux, des peignes font office de contre couteaux.

L’écimeuse Bionalan possède un peigne sous les lames qui fait office de contre-couteaux.

Mathieu Bonnet a eu l’occasion de prendre en main 2 des 3 machines.

« Il faut un peu de temps pour trouver la bonne hauteur de travail. »

Pour le choix du matériel, le prix jouera bien sur un rôle. Entre 17.000€ et 35.000€ pour les 3 écimeuses présentes.

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