Pari osé et pari gagné, pour un fourrage de qualité

Partager sur

Pari osé et pari gagné, pour un fourrage de qualité

Devant le nouvel andaineur à tapis de la cuma la Fontaine, Damien Cluzeau, salarié de la cuma, Yoann Guionnet, président et Thierry Dupas responsable (de gauche à droite).

A l’origine du projet d’achat du nouvel andaineur à tapis de la cuma la Fontaine (Deux-Sèvres), figurent quatre adhérents déterminés à améliorer la qualité du fourrage récolté. Malgré le prix d’achat du nouveau Roc, le coût de revient est maîtrisé.

Produisant de plus en plus de luzerne et de méteil, les éleveurs de la cuma la Fontaine trouvent que les andaineurs classiques laissent perdre trop de feuilles et de brins courts. «Au départ, 2021 devait servir à essayer différents andaineurs à tapis, mais le plan de relance France AgriMer protéines est arrivé», relate Yoann Guionnet, président de la cuma, et Thierry Dupas, responsable de l’activité. Sans engagement préalable, le conseil d’administration dépose un dossier de subvention, au cas où… Le dossier est accepté. A la clé, 50% de subvention du prix d’achat. Soit 43.000€ des 86.000€ de l’andaineur Roc RT870.

Un andaineur à tapis à 86.000€, moins 50% de subvention

Le groupe décide d’investir rapidement pour un matériel disponible. Il sait que le risque financier est minime. En effet, ce type d’andaineur est évalué à plus de 50% de sa valeur d’achat après 5 ans environ d’utilisation. L’accès au matériel est proposé à l’ensemble des adhérents des activités fenaison de la cuma (fauche, fanage, andainage, pressage, ensilage). Après une première campagne, l’andaineur a réalisé 1.300ha (dont 400ha d’ensilage). L’andaineur à tapis permet d’homogénéiser le fourrage.

 

L'andaineur à tapis Roc a été subventionné à 50%

Avec 50% de subvention du prix d’achat, soit 43.000€ des 86.000€ de l’andaineur Roc RT 870, le coût de revient et la qualité de la récolte, comprenant de plus en plus de luzerne et de méteil, sont maîtrisés.

En outre, l’outil optimise mieux la puissance et les performances de l’ensileuse en regroupant de 9 à 18 mètres de fourrages selon les espèces et le rendement. L’ensileuse passe ainsi en moyenne de 3,54 ha/h à 4,36 ha/h. De plus, l’outil fait gagner du temps entre la fauche et l’ensilage. Ce qui limite ainsi le risque de perte de qualité en cas de pluies futures. A l’ensilage, sur 31 chantiers analysés, l’écart moyen du coût de revient à l’hectare est de 6,40€ (78,90€/ha sans andainage et 72,50€/ha avec andainage) pour un rendement moyen de 4,7tMS/ha (de 1,9 à 8,7tMS/ha).

Moins de pertes de feuilles avec l’andaineur à tapis

Si on se concentre sur les rendements inférieurs à 5tMS/ha, l’écart atteint 9€/ha (71,50€/ha – 80,5€/ha) en faveur de l’andainage. Côté légumineuses et méteil, on constate moins de pertes de feuilles ou de brins courts au champ. Et surtout plus de pierres dans l’andain! Philippe Martinot, adhérent à l’activité, souligne en tendant deux analyses de fourrages, «une amélioration de la qualité du fourrage de +0,10UF/kgMS en moyenne.»

Côté performances de l’andaineur, celui-ci atteint «environ 4ha/h en moyenne, attelage et déplacement compris, pour une vitesse moyenne de 10-12km/h», observe Damien Cluzeau, salarié de la cuma. «Avec des conditions optimales et un parcellaires avantageux, la vitesse peut évoluer jusqu’à 15-16km/h», précise Yoann. Soit plus de 11ha/h en instantané. Le coût de revient estimé est d’environ 7 à 8€/ha (andaineur seul).

7 à 8€/ha et 20€ en prestation complète

De plus, la cuma propose une prestation avec tracteur et chauffeur à 20€/ha (environ 12% de l’activité). Côté technique, l’andaineur à tapis Roc RT870 a une largeur de travail de 7,60m, un pick-up en trois éléments, et la possibilité de retirer le tapis du milieu pour réaliser un andain central, tout en ayant décollé le dessous de l’andain. La vitesse de rotation du pick-up est modulable à distance. Ce qui permet d’adapter le flux en fonction de la vitesse d’avancement et de la quantité de fourrage. L’andaineur permet de réaliser l’ensemble des configurations: deux andains, andain à droite, à gauche ou au centre. «Seul petit regret, il manque 20 à 30cm de chaque côté pour plus de confort à la reprise de l’andain laissé par les faucheuses», font remarquer les utilisateurs présents. Parallèlement, les trois andaineurs à rotors (amortis) ont réalisé 300ha.

L’arrivée de l’andaineur à tapis a permis à l’activité de passer de 680ha à 1.600 ha, même en refusant de nouvelles demandes extérieures… En fin de campagne, la cuma va réaliser une réunion bilan et surtout procéder aux engagements. Paris osé, mais pari gagné…

A lire aussi à propos des andaineurs à tapis: