Un espace de recrutement aussi

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Un espace de recrutement aussi

Au Space, Margaux Loeillet et Virginie Nedelec (Cogedis) se sont données les moyens de rencontrer des candidats ayant un profil assez recherché. Elles se disent satisfaites de la journée au parc des expositions de Rennes, même si bien sûr aucun contrat n’y aura été signé.

En recherche de candidats sur des postes en tension sur le marché de l’emploi, le service ressources humaines de Cogedis profitait du Space et de l’Agri job dating proposé par l’Apecita pour réaliser des entretiens, brefs et nombreux.

Leur groupe d’expertise comptable est bien implanté dans l’Ouest, avec 85 agences et 19000 clients, et en agriculture, puisque ce secteur représente «50% de notre activité». Et si elles ont passé une journée complète au Space le jeudi 12 septembre, c’était pour rencontrer des candidats potentiels aux 10 à 15 postes à pourvoir chez Cogedis sur la Bretagne et la Mayenne. Margaux Loeillet et Virginie Nedelec travaillent au service ressources humaines de l’entreprise de services. Elles constatent que «le marché de l’emploi sur la comptabilité agricole est en train de se tendre. Il existe une formation ‘comptabilité agricole’ qui est assez rare à la base. Ces candidats ont un profil recherché.»

Quinze minutes

Pour participer à d’autres forums de l’emploi, pas forcément ciblés sur le secteur agricole, elles soulignent que «le Space et l’Apecita ont une renommée. Venir ici nous permet de profiter de cela pour rencontrer des profils intéressants.» Ici, c’est l’Apecita qui gère les plannings des rendez-vous, opérant une première sélection des candidatures, même si «nous remettons bien entendu tous les cv reçus aux recruteurs», précise Annie Jestin, déléguée régionale de l’Apecita en Bretagne. Ainsi, «les gens que nous avons rencontrés sur la journée avaient expressément pris un rendez-vous avec nous et l’avaient préparé. Il y a même une personne venue de Lyon», soulignent les représentantes de Cogedis.

Mise en relation

Pour les candidats «c’est un moyen humain de venir se présenter, se mettre en valeur, expliquer son cv. C’est un gros atout de sortir ainsi de la pile de documents anonymes», analysent les recruteuses. Chaque entrevue dure quinze minutes. «Cela ne constitue pas un entretien d’embauche, souligne la déléguée de l’Apecita. C’est une prise de contact entre le candidat et une personne du service RH ou un responsable de service ou d’antenne pour les structures plus petites.» Le planning des box aménagés par l’association dans les salles du Space est occupé par des entreprises agri ou agro, coopératives ou privées, des organismes de conseil en gestion ou en technique, des banques… Elles sont présentes avec des personnes de leur service RH ou, surtout pour les structures plus petites, des responsables de service ou responsables d’antenne.

Une première étape pour un recrutement

Ils recherchent «pour des métiers para-agricoles essentiellement», des conseillers technique ou commercial, des comptables, voire des postes de conseillers vendeurs en magasin de libre-service agricole… «mais ça peut même aussi être pour des responsables d’atelier en élevage, plutôt pour des groupes comme Hendrix.» Le panel est finalement assez large et Annie Jestin analyse : «Globalement, ce sont des postes où il y a une certaine tension, où les recrutements sont compliqués.» Ce premier contact, avec «des candidats qu’ils n’auraient pas forcément vus autrement», s’intègre dans un processus de recrutement ensuite assez classique qui pourra durer «un à trois mois». Ici les entreprises prennent un premier contact, ils voient des candidats qu’ils n’auraient pas forcément vus autrement. Mais ce ne sont pas des entretiens de recrutement. C’est une première étape d’un processus de recrutement qui va durer plusieurs mois ensuite (de 1 à 3 mois par exemple). Virginie et Margaux confirment: pendant le quart d’heure, «on voit juste s’il faut creuser, auquel cas, le manager opérationnel entrera en jeu pour organiser ses premiers entretiens, puis nous reverrons aussi les candidats lors d’un entretien réel pour valider les choix.»

Les entreprises sont demandeuses

D’une année à l’autre, «nous avons environ deux entreprises sur trois qui reviennent», constate Annie. L’an prochain, ce sera la 10e édition, et les fidèles trouveront peut-être du changement : outre que du succès découle la question de la place, «nous allons réfléchir à l’évolution du dispositif, car les entreprises sont demandeuses d’autres services.»