[Vente en ligne] ClicTaBerouette: vendre ensemble pour décoller

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[Vente en ligne] ClicTaBerouette: vendre ensemble pour décoller

Le site "ClicTaBerouette" fonctionne très bien pour le groupe de producteurs du Morbihan qui fournissent ces paniers bio aux consommateurs.

En juillet, Entraid vous propose un dossier pour vous guider pas à pas avant de vous lancer dans l'aventure de la vente en ligne (web marchand). Témoignage de Dominique Dubreuil, qui a lancé avec un groupe d'agriculteurs le site "ClicTaBerouette", pour vendre des paniers bio dans le Morbihan.

Entretien avec Dominique Dubreuil, Association de producteurs ClicTaBerouette

« Le projet comprend 9 fermes-associées, sur les 25 qui amènent des produits. Un noyau dur amené à faire la logistique et la gestion du site. “Les autres sont de simples déposants. Ils apportent leurs marchandises, on stocke et on distribue. Nous distribuons environ 150 paniers par semaine, avec des pics à 220. L’année 2016 a été une année de grosse croissance pour nous”, indique Dominique Dubreuil.

 

Etes-vous e-commerçants purs ou le site vient-il compléter un/des point(s) de vente physique(s)?

Sur environ 25, la majorité faisait déjà de la vente directe, soit sur les marchés, soit en AMAP, ou via des magasins à la ferme.

 

Quelles sont vos cibles?

Une clientèle locale.

 

Comment avez-vous entamé la réflexion sur le site web?

On cherchait à dynamiser la production bio en local pour répondre à la demande. On voulait faire quelquechose en collectif. On avait le choix entre magasin de producteur ou site web. On a fait notre choix en fonction de l’efficacité commerciale, le rapport en le chiffre d’affaires et le temps qu’on y passe. Dans nos plannings, la vente en magasin nous aurait pris trop de temps.

 

Pourquoi ce nom de site web?

On a fait une réunion pour que cela reflète nos valeurs : ça reste local. La “berouette” (brouette en gallo), c’est un outil qu’on a tous sur nos exploitations.

 

Avez-vous fait appel à une entreprise prestataire ou pas?

Nous avons fait appel à un prestataire pour gérer le site, un autoentrepreneur qui avait une activité de gîtes à côté. Mais le site n’est pas “responsive” (voir lexique), les clients ont du mal à commander sur smartphone ou tablette. Aujourd’hui nous travaillons beaucoup par commission, et il y en a une “internet” en ce moment, qui travaille à la refonte du site. On s’est tourné vers un autre opérateur, Panier Local parce qu’énormément de sites travaillent avec eux. Ils ont des solutions clés en main.

 

Quel système de gestion des contenus (« Content Management System », ou CMS)?

Joomla jusqu’à présent.

 

Quelles questions/difficultés avez-vous rencontré?

Nous rencontrons des difficultés liés surtout à la croissance rapide du groupe, dans la logistique. Sur nos 5 ans d’existence, nous avons affiné nos demandes et donc nous sommes devenus plus exigeants sur les fonctionnalités liées au site web, qui doit nous faciliter la vie.  Nous aussi avons un mode de fonctionnement qui a évolué, avec des exigences liées à notre organisation et à la contrainte horaire. Pour confectionner 220 paniers au on 1 heure et demie maximum, avec de très nombreux produits. Il faut que la machine soit bien huilée, pour que quand on édite un bon de livraison du client, il soit dans le bon ordre des produits pour ne pas galoper dans le local. C’est de la logistique derrière.

Plus ponctuellement, le transfert de notre site va sans doute s’avérer compliqué. L’informatique c’est un autre métier, donc nous avons toujours fait le choix de déléguer.

 

Quels coûts?

Très réduit : la création du site il y a cinq ans nous a coûté 3000 euros, peut-être, avec environ 750€ de maintenance par an. C’est ‘peanuts’, vu le chiffre d’affaires qu’on brasse. Par contre maintenant, en passant à un autre prestataire, je ne sais plus pour la création du site, mais on va passer au moins à 100€ par mois de maintenance. Mais il y a plein de fonctionnalités et d’évolutions auxquelles on aura droit.

 

Combien de temps consacrez-vous à l’animation de ce site?

C’est très variable d’une ferme à l’autre.

 

Avez-vous une stratégie de communication autour du site?

Au démarrage, beaucoup la presse locale, puis on a fait tous les salons, les foires, et ensuite c’est beaucoup de bouche à oreille. On a une page Facebook, on a jamais réussi à l’alimenter. Au départ, le prestataire a fait ce travail de référencement, mais on n’a jamais vérifié l’efficacité. Les gens nous repèrent et viennent ensuite sur internet. je ne saurais pas dire comment les gens nous trouvent en faisant une recherche sur internet.

 

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