Florent Georges, animateur pour la fédération des cuma Gers – Hautes-Pyrénées, fait le point sur le marché du kit d’autoguidage et sur le réseau Centipède.
Quel est le meilleur choix d’autoguidage ?
Entre une première monte installée par le constructeur avec un abonnement payant ou un kit avec volant électrique et utilisation du réseau Centipède, je vois une différence en fonction de l’usage.
Un usage plutôt intensif avec un semoir monograine, binage, striptill, plantation… on a tendance à partir sur une solution éprouvée, stable et surtout avec un support technique. C’est pour cela que très généralement l’achat se fait en première monte. Quand on est dans des semis, on n’a pas envie d’aller chercher sur internet ou ailleurs la raison d’un dysfonctionnement.
Avec l’autoguidage en première monte, on a quand même une certaine sécurité avec un SAV dédié qui permet de franchir le pas de l’autoguidage. Pour des opérations du type épandage d’effluents, travail du sol, un kit électrique RTK convient parfaitement.
Avantages et les inconvénients d’un kit d’autoguidage ?
Encore une fois, le premier avantage est qu’il peut être transféré sur un autre tracteur. Ensuite, il est moins cher qu’un autoguidage intégré sur orbitrol. Un autre avantage est que l’installation ne demande pas de modification hydraulique. Il y a aussi sur les exploitations des tracteurs plus anciens et le kit avec volant électrique est une bonne façon d’accéder à l’autoguidage. Le kit est aussi assez facilement transférable d’un tracteur à un autre.
Un des inconvénients serait une moins bonne précision même si cela évolue très vite. On a en effet avec le volant électrique un temps de réaction un peu plus important qu’avec l’hydraulique. Notamment dans des fortes pentes ou à grande vitesse.
L’autre petit inconvénient qui ne touche pas à la précision est l’encombrement du volant et parfois le bruit du moteur électrique. Mais l’inconvénient principal, c’est l’installation et le paramétrage qu’il faut généralement réaliser soi-même. C’est l’étape essentielle pour obtenir une bonne précision. Il faut s’en sentir capable.
Quelles précautions prendre pour l’installation d’un kit d’autoguidage ?
Certains fournisseurs proposent parfois le montage ou une aide au montage, ce qui peut être sécurisant.
Pour moi le plus important est de connaître un agriculteur équipé du même kit qu’on souhaite installer. De cette manière, on a un retour sur le produit, son installation et le calibrage. La partie calibrage est très importante. Elle est souvent bien expliquée, mais cela demande beaucoup de précision et de minutie.
En cas de problème, il faut souvent être capable de s’en sortir tout seul.
Le réseau Centipède est-il vraiment fiable et précis ?
Oui, le réseau Centipède est fiable, précis et gratuit. Tout le monde peut y accéder pourvu que sa zone soit couverte par une ou plusieurs antennes.
Concernant la précision, le réseau Centipède n’a rien à envier aux différents abonnements payants. La précision est de l’ordre de 1 à 2 cm. Il y a encore peu de temps, il fallait se connecter manuellement à l’antenne de son choix.
Aujourd’hui, la connexion sur l’antenne la plus proche de son lieu de travail se fait automatiquement. On gagne en facilité d’utilisation et en précision. Il faut savoir qu’au-delà d’une distance de 10 km entre l’antenne Centipède et le tracteur, il y a une perte de précision. Elle est de 1 cm tous les 10 km.
Dans certains territoires, quand le maillage d’antennes Centipède est suffisant et qu’on se sent les capacités pour installer soi-même un kit d’autoguidage, il ne faut pas hésiter à se lancer.
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