La première décision consiste à choisir entre un groupe électrogène et une génératrice installée sur la prise de force du tracteur. Côté financier, pour une puissance délivrée équivalente, la génératrice est généralement trois fois moins cher que le groupe qui possède son propre moteur. La seconde question à se poser est : en combien de temps veut-on alimenter à nouveau un ou des matériels ? Un groupe électrogène peut être automatisé pour prendre le relai en cas de coupure et aussi en cas d’absence. Avec une génératrice, il faut l’atteler, la mettre en place et la raccorder.
Choisir son groupe électrogène : une utilisation intensive ou occasionnelle ?
Sur le marché, on trouve des groupes électrogènes et des génératrices de deux types. Des machines qui tournent à 3000 tr/min ou 1500 tr/min. Généralement, les groupes tournant à 3000 tr/min sont pour des utilisations occasionnelles. Ils sont aussi habituellement moins puissants, moins chers mais ont une durée de vie plus courte. Les alternateurs tournant à 1500 tr/min sont aussi souvent dépourvus de pièces d’usure comme les bagues et balais, aussi appelés les charbons. Les génératrices 1500 tr/min sur tracteur nécessitent généralement une vitesse de la prise de force autour de 450 tr/min.
Pour le raccordement du groupe électrogène ou de la génératrice aux appareils à alimenter, faire le bon choix de la section du câble en fonction de la distance et de la puissance nécessaire.
Quelle puissance choisir pour son groupe électrogène ?
Dans le cas de l’alimentation d’une installation complète, il est souhaitable de choisir une puissance égale à celle de l’abonnement EDF. Prendre un groupe de 12 kVA avec un abonnement de 18 kVA sera généralement insuffisant pour une utilisation normale de l’installation. Si le groupe sert au fonctionnement de quelques appareils, il ne faut pas uniquement se fier à leur puissance nominale. Il faut prendre en compte la puissance nécessaire au démarrage demandée par l’outil à alimenter. Par exemple, un chauffage électrique d’une puissance de 5000W ne demandera que 5000 W pour démarrer. Par contre un compresseur de 2000 W demandera une puissance de démarrage généralement autour de 4000 W. La puissance nominale d’un appareil électrique se trouve généralement sur la plaque constructeur. Pour connaitre la puissance de démarrage, il est conseillé de prendre contact avec un professionnel ou de se référer à des abaques.
Les matériels électriques peuvent disposer de différents types de démarrage. Par exemple, direct ou progressif, le premier demandant une puissance plus importante au démarrage que le second.
Les génératrices demandent beaucoup de couple notamment au démarrage. Le cardan doit donc être exempt d’un limiteur de couple.
Comment assurer un courant de qualité ?
Beaucoup d’appareils à alimenter disposent d’électronique. Pour éviter leur détérioration ils demandent un courant de qualité. Il est ainsi préférable de choisir un groupe ou génératrice disposant d’un AVR ou régulateur électronique de tension. Il existe des AVR plus ou moins précis. Faire le choix d’un AVR d’une précision de +/- 1% permet de préserver l’électronique des appareils à alimenter.
Le groupe ou la génératrice doit aussi disposer d’un multimètre embarqué. Avec une génératrice sur tracteur, la fonction fréquencemètre permet de caler le moteur du tracteur au bon régime par rapport à la fréquence du courant qui est de 50 hertz en Europe. En dessous ou au-dessus de cette fréquence le voltage fourni par la génératrice ne sera pas le bon. Les appareils alimentés risquent de tourner pas assez ou trop vite ce qui peut provoquer des pannes.
Une génératrice ou un groupe électrogène avec multimètre intégré permettra d’obtenir un courant de qualité et de protéger les appareils à alimenter.
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