Ventes de matériels en berne, mais l’emploi demeure

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Ventes de matériels en berne, mais l’emploi demeure

L'occasion aussi est à la peine.

La filière agroéquipement s’attend à une mauvaise année 2016 et à un début 2017 également difficile. Elle annonce toutefois des recrutements pour conserver ses capacités.

La mauvaise santé de beaucoup de filières agricoles ne fait pas les affaires de la filière machinisme. La loi Macron avait boosté les ventes fin 2015 mais le soufflé est retombé. Sur les huit premiers mois de l’année, les prises de commande ont chuté de près de 40% dans l’activité grandes cultures. Même l’occasion recule et les parcs de reprise des concessions peinent à se vider.

Réparations reportées

L’activité des ateliers ne compense pas la baisse des ventes, certains agriculteurs reportent les réparations non impératives. La trésorerie des distributeurs est du coup très tendue. Les industriels s’attendent à un début 2017 encore sur une pente descendante. Seul l’export semble prometteur. La filière voudrait pouvoir, elle aussi, bénéficier  de certaines mesures d’aide accordées aux agriculteurs. Elle l’a fait savoir par la voix de ses représentants Axema et Sedima.

suramortissement

Les cuma aussi ont profité du suramortissement.

Emplois à pourvoir

Depuis plusieurs années, la filière agroéquipement affiche un besoin de recrutement de 5.000 personnes. Le chiffre est en baisse en raison de la crise. Il demeure toutefois significatif, en raison des départs en retraite. Et les candidats manquent toujours, en nombre et en compétences, notamment pour le SAV ou le commercial. Constructeurs et concessionnaires font le dos rond et maintiennent au maximum les emplois car ils savent qu’ils en auront besoin le jour où les ventes reprendront. Voilà au moins une note positive dans cette conjoncture très grise.