La France déficitaire en machines agricoles

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La France déficitaire en machines agricoles

Les moyens de production viennent souvent d'ailleurs.

Dans le débat en cours sur la souveraineté alimentaire de la France, il apparaît un déficit du côté des agroéquipements.

Le récent rapport du gouvernement « Evaluation de la souveraineté agricole et alimentaire de la France » donne quelques chiffres sur les agroéquipements. On y découvre que depuis 2015, le solde commercial s’avère toujours négatif. Le déficit tourne autour du milliard d’euros au cours de la période récente.

Positif pour les tracteurs, négatif pour le reste

En entrant plus dans le détail, il apparaît que la branche tracteurs réussit nettement mieux que le reste. En effet, la balance commerciale devient cette fois globalement positive. Elle a même dépassé les 800 millions d’euros en 2023. Le rapport ne le précise pas mais on doit cette performance aux usines principales de deux grands acteurs : Claas (Le Mans), et AGCO (Beauvais), auxquels il faut ajouter une unité de Kubota (Bierne).

Un phénomène inverse apparaît en revanche pour les autres agroéquipements. Dans cette catégorie, le déficit tourne autour de 1,5 milliard d’euros au cours des dernières années. Les PME allemandes ou italiennes l’emportent sur les entreprises locales. Autre façon de voir les choses : selon les données de la profession, 8 tracteurs sur 10 immatriculés ici proviennent de pays tiers, c’est aussi le cas pour 6 télescopiques sur 10, pour 7,5 semoirs semi-portés sur 10, ou encore 6 pulvérisateurs traînés sur 10.

souveraineté alimentaire aspect agroéquipements

Une balance globalement déficitaire à cause des matériels autres que les tracteurs (source rapport gouvernemental).

Encore largement souveraine mais…

Pour le reste, ce rapport officiel annonce globalement « une France encore largement souveraine en matière alimentaire et agricole, mais avec des fragilités préoccupantes ». Citons le cas des biocarburants : la filière diesel dépend à 75% d’importations, essentiellement à base de colza. Quant aux produits incorporés à l’essence, il s’agit pour la moitié d’éthanol importé.

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