Renaissance de la betterave fourragère en Aveyron

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Renaissance de la betterave fourragère en Aveyron

La culture de la betterave fourragère avait été abandonnée en Aveyron. Un groupe d'éleveurs, motivés par l'enquête d'élèves du lycée Bernussou, la fait renaître en cuma.

Avec plus d’une quinzaine d’agriculteurs motivés, la filière betterave fourragère va revoir le jour sur le département de l’Aveyron, en lien avec les cuma. Vingt-sept hectares devraient être semés ce printemps. Il y a un et demi, Patrick Couderc, formateur en licence pro élevage au centre de formation en élevage et en agro-machinisme de Bernussou, a […]

Avec plus d’une quinzaine d’agriculteurs motivés, la filière betterave fourragère va revoir le jour sur le département de l’Aveyron, en lien avec les cuma. Vingt-sept hectares devraient être semés ce printemps.

Il y a un et demi, Patrick Couderc, formateur en licence pro élevage au centre de formation en élevage et en agro-machinisme de Bernussou, a proposé à une classe d’étudiants d’étudier le sujet. Pour démarrer, une enquête lancée auprès d’un groupe d’agriculteurs a permis de mesurer l’intérêt que portaient près de la moitié d’entre eux à cette culture.

Ils ont perçu les nombreux avantages au niveau de la production animale : amélioration des taux, de la reproduction et de la flore digestive, capacité à valoriser la ressource en eau et les reliquats d’azote sur une période longue.

Manque de mécanisation par le passé

Beaucoup d’atouts donc pour la betterave, mais pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Si elle a été cultivée dans le passé et arrêtée, c’est aussi à cause du manque de mécanisation, notamment au niveau de la distribution. Fort de ce constat, le projet de réintroduction de cette culture sur le département a pu émerger, et pour accompagner cette réflexion, une parcelle d’un hectare a été implantée au printemps 2017.

Une rencontre coin de champ au mois de juin, elle a permis d’apprécier l’état des levées et de préciser les itinéraires culturaux, la valorisation et les conditions de réussite de cette plante. Fin novembre, une démonstration de matériel de récolte et de distribution a connu un certain succès.

A cette occasion, les besoins des agriculteurs ont été recensés, et au vu des premières estimations de surfaces, l’idée de créer un groupe a semblé possible. Deux réunions techniques ont eu lieu, dont une à Baraqueville en présence de Gérard Deroulers, président de l’Association de développement de la betterave fourragère.

Cuma : articulation des échelons départementaux et locaux

Elle a permis de répondre à toutes les questions que pouvaient se poser les éleveurs présents. Quatre personnes ont été désignées par le groupe  d’agriculteurs intéressés pour porter ce projet et envisager une chaîne de mécanisation en cuma et des chantiers organisés.

C’est logiquement la cuma DEI (Départementale Energies Innovations) qui portera les investissements nécessaires à cette activité, en partenariat avec des cuma locales pour valoriser et mutualiser des moyens matériels et humains. Le matériel de récolte sera acheté dans les mois qui viennent.

Tous les agriculteurs qui se posent des questions sur cette culture ou qui souhaitent intégrer ce groupe peuvent contacter la FDCUMA au 05-65-73-77-99.

Cette action a été conduite en partenariat avec la Chambre d’agriculture, bénéficie d’un soutien financier de l’Agence de l’Eau Adour Garonne.

 

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