Des menhirs, pour un meilleur taux vibratoire sur la ferme

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Des menhirs, pour un meilleur taux vibratoire sur la ferme

Cédric Foliard, ici au milieu de son troupeau, a fait installer 4 menhirs sur sa ferme il y a un mois.

La géobiologie étudie l’ensemble des facteurs énergétiques d’un lieu (eau, faille géologique, ondes magnétiques) afin d’en améliorer l’équilibre… Témoignage en Bretagne.

Sourciers, guérisseurs, rebouteux… Malgré le manque de fondements scientifiques, certains de nos contemporains font régulièrement appel à ces méthodes ancestrales. D’autres les considèrent comme de la pure superstition voire du charlatanisme.

Cédric Foliard, éleveur en Ille et Vilaine, fait partie de ceux qui y croient. Il y a un mois environ, quatre menhirs ont été installés dans ses prairies et orientés vers sa ferme, au lieu dit Beaulieu à Moutiers. «Le géobiologue est venu ici. Avec son pendule, il a repéré des méridiens à plus de 100 mètres de profondeur. Ce sont des failles dans le sol où de la bonne énergie ressort. Il a ensuite détecté plusieurs points autour de la ferme où des menhirs devaient être installés auparavant», explique-t-il.

En approchant sa main du menhir, mais sans le toucher au risque de le décharger, il est possible de ressentir les énergies libérées par la pierre.

En approchant sa main du menhir, mais sans le toucher au risque de le « décharger », il est possible de ressentir les énergies libérées par la pierre.

La géobiologie est une discipline qui prétend traiter des relations de l’environnement, des constructions et du mode de vie avec le vivant. Elle étudie l’ensemble des influences de l’environnement sur le vivant, et notamment celles des ondes liées aux champs magnétiques et électriques, courants d’eau souterrains, failles géologiques, etc.

Étymologiquement, il s’agit d’une association de la racine géo (la terre) et biologie (l’étude de tout ce qui est vivant). Elle se distingue nettement de son homonyme, la géobiologie scientifique, branche de la paléontologie liée à l’histoire naturelle.

L’objectif est d’améliorer l’équilibre global du lieu

Les menhirs de Cédric, comme ceux de plusieurs agriculteurs de la région, sont réapparus récemment dans la campagne. Chaque caillou a une orientation (haut/bas). Il est enterré sur environ 40 cm et possède deux faces qui «pulsent» pour recevoir les énergies négatives et les transformer en énergie positive afin d’obtenir un «bon taux vibratoire».

Cédric croit en une sorte de sommes d’énergie qui peut améliorer le fonctionnement global de son foyer et de sa ferme. Il voit dans l’arrivée de ces menhirs la possibilité de capter les «mauvaises ondes» issues des téléphones portables, d’Internet et des outils modernes qui pourraient venir perturber le bon fonctionnement du vivant et donc de son terroir et de son troupeau.

Depuis un mois, peu de changements ont été perçus, si ce n’est le jour de l’installation où «l’air était comme réchauffé», se souvient Cyrille Canneçu, agriculteur voisin, lui aussi adepte de cette pratique.

Radiesthésie

La géobiologie, comme celle pratiquée chez Cédric, recherche l’équilibre vibratoire au sein de la biosphère, entre les énergies telluriques (qui viennent de la Terre) et les énergies cosmiques (qui viennent du ciel). Les géobiologues utilisent la radiesthésie (pendule, antennes parallèles) ainsi que des instruments de mesure d’ondes.

«Les menhirs ont été remplacés par des croix avec l’avènement de la civilisation chrétienne. Elles ont été orientées de la même façon vers les églises, comme les menhirs l’étaient vers les temples celtes, afin de pourvoir le lieu en énergie positive. Pour moi, au centre, c’est la ferme», indique l’éleveur breton.

L’Association française pour l’information scientifique, et de manière générale les physiciens, les médecins et les géologues classent la géobiologie comme «pseudo-science». Ils jugent que ses méthodes d’investigation ne suivent pas une démarche scientifique et que ses résultats n’ont pas de confirmations par les disciplines scientifiques. La géobiologie est ainsi clairement décrite par les scientifiques comme un champ d’étude irrationnel, assimilée à un ensemble de croyances. Elle tente en effet d’aborder les liens existants entre un lieu et la vie humaine, animale ou végétale, avec une approche éloignée de la méthode scientifique. Ils dénoncent notamment l’utilisation abusive du langage scientifique pour décrire des concepts sans fondement expérimental ou théorique et la prétention qu’ont certains de ses promoteurs à lui conférer un statut de discipline scientifique. En fouillant sur Internet, on trouve de nombreux blogs et «pages perso» qui traitent du sujet, à chacun ensuite de se faire sa propre opinion. «On y croit ou on n’y croit pas, soupire Cédric, mais ça ne fait pas de mal».