Jimmy et Jérôme, duo de mécaniciens au service de la réparation agricole en cuma

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Jimmy et Jérôme, duo de mécaniciens au service de la réparation agricole en cuma

De g. à dr., Jérôme Drouin, mécanicien, Cyrille Ouchet, président de la cuma de la Poussière, et Jimmy Bodart mécanicien, dans l'atelier de la cuma à Luçay-le-Mâle dans l'Indre, le 1er avril 2025. (©Vincent Gobert)

Dans l’Indre, la cuma de la Poussière peut toujours compter sur deux mécaniciens passionnés. Portraits.

L’un est tombé dans la marmite de graisse au plus jeune âge, l’autre est devenu accro avec le temps. Jimmy Bodart et Jérôme Drouin sont tous deux mécaniciens à la cuma de la Poussière, dans l’Indre. À quelques encablures de Luçay-le-Mâle, ils exercent leur talent dans un bâtiment prévu à cet effet. Le 1ᵉʳ avril 2025, le magasin et l’atelier de la cuma sont des plus propres. Tout y est organisé, rangé. Dans un air frais fleurant légèrement l’huile, il flotte aussi comme un sentiment du « travail bien fait ». Retour sur la réparation de matériel agricole en cuma.

Quand l’ancien est le plus jeune et le nouveau, le plus âgé

Les deux salariés sont en train de sauver un vieux broyeur Quivogne de 3,50 m. Le plus ancien est aussi le plus jeune. À 34 ans, Jimmy Bodart est Rue de la Poussière depuis déjà 7 ans. « J’ai commencé mécanicien parcs et jardin chez Clouet. J’y suis resté 11 ans, décrit le natif de la région. Je suis arrivé ici par connaissance et opportunité ». Aujourd’hui, Jimmy est responsable des achats, du magasin et de l’atelier. Un joli parcours pour celui qui a commencé apprenti à l’âge de 15 ans.

Le plus récent des salariés est donc le plus âgé. À 53 ans, Jérôme Drouin est mécanicien à la cuma de la Poussière depuis seulement un an. Longtemps, il a été salarié ouvrier en ETA. « J’ai fait des saisons de récolte, de semis, etc., retrace-t-il. J’ai aussi été salarié en groupement d’employeur de cuma, avec comme missions les travaux aux champs et l’entretien des matériels. » Puis il a passé une formation de mécanicien et a trouvé à Luçay de quoi bien s’occuper.

Réparation de matériel agricole en cuma : des mécaniciens qui aiment… la mécanique

Ce qui rassemble Jimmy et Jérôme, c’est un goût sûr pour la mécanique et les rouages, agricoles ou non. Car chacun a développé une passion personnelle dans le domaine. Jimmy Bodart bricole depuis tout petit. Du circuit de voiture électrique à l’automobile à l’échelle 1, en passant par les vélos et les motos. « C’est en faisant qu’on apprend, dit-il avec un peu de pudeur. Et plusieurs rencontres m’ont fait beaucoup apprendre ». Mais surtout, Jimmy évoque un passé dans le moto-cross. « J’ai pu faire de la compétition au niveau régional. Pendant deux ans, j’ai atteint le top 10 ». Mais des blessures et soucis de santé ont eu raison de cette passion.

De son côté, Jérôme a voyagé, afin de « voir les autres régions, les autres cultures et comment ils s’équipent et cultivent, dans les Landes ou en Camargue, par exemple, sur mes vacances ». Mais il a aussi développé une passion pour les tracteurs, et pas n’importe lesquels. « Les modèles anciens américains, confie-t-il. Je les trouve par relation, ou sur des sites Internet. J’en possède une vingtaine que je stocke dans un hangar que j’ai fabriqué pour les abriter. Je fais partie d’un groupe de passionnés qui se rencontre et fait tourner ces anciens modèles. » Son favori : un John Deere 5020.

Les mains dans le cambouis

Derrière le comptoir, Jimmy Bodart reçoit les clients. « Je fais les devis, je prends les commandes. Mais un peu ça va, pas toute la journée, dit-il amusé. On effectue presque toutes les réparations et celles que les concessionnaires ne veulent plus faire. Eux s’occupent surtout des pannes sur les matériels récents. Notre priorité est de dépanner les matériels de la cuma. Puis ceux des adhérents. Et enfin les outils extérieurs. On sauve beaucoup de machines qui ne seraient pas réparées ailleurs. »

« Comme une faucheuse et ce broyeur en ce moment, rebondit Jérôme Drouin. On prolonge les années. Ça fait plaisir de rendre service, sans être dans le profit et les objectifs chiffrés. Et après avoir passé du temps et de l’énergie sur une réparation, on est tous les deux bien satisfaits quand le matériel fonctionne à nouveau. » À la cuma, « les 2 J » Jérôme et Jimmy, font mordre la poussière aux machines.

Réparation de matériel agricole en cuma : 15 ans d’atelier dans La Poussière

Le site et les bâtiments de la cuma ont été achevés en 2010. En plus d’abriter les matériels, l’un d’eux a de suite vu s’aménager un atelier de mécanique et sans engagement d’adhésion. Cette activité a immédiatement pris. D’une surface totale d’environ 300 m², l’atelier consomme environ 150 k € d’achats de pièces en 2024. Son chiffre d’affaires atteint les 105 k €. Il sert en priorité aux matériels de la cuma, à sa centaine d’adhérents puis aux tiers non associés.

Sur deux niveaux, il y a aussi une salle de réunion, le bureau du secrétariat, un vestiaire et une cuisine. Ces locaux jouxtent un grand hangar couvert panneaux photovoltaïques, qui héberge la moissonneuse et l’automoteur de pulvé, notamment. Le tout sera totalement payé en 2026.

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