Stéphane Lafosse, mécanicien à la cuma de Borvo témoigne sur la satisfaction que lui procure son métier.
Comment se compose l’équipe avec laquelle vous collaborez ?
La cuma compte cinq salariés : quatre mécaniciens et une secrétaire à mi-temps. À mon embauche, j’ai travaillé aux côtés de Christian Clair, ancien salarié aujourd’hui retraité. Ensemble, nous avons formé trois jeunes étudiants en BTS, que la cuma a recrutés par la suite comme mécaniciens et chauffeurs d’engins agricoles.
Depuis leur arrivée, je les « chaperonne » sans grande difficulté car ce sont des personnes fiables qui savent s’adapter à notre fonctionnement. Ce qui n’est pas toujours évident dans des métiers rythmés par des imprévus quotidiens.
Et l’organisation du travail ?
Nous disposons de locaux adaptés pour assurer l’entretien du matériel de la cuma ainsi que celui des adhérents qui en font la demande en prestation. L’atelier comprend un pont roulant, un magasin de pièces détachées et de flexibles. La cuma nous accorde sa confiance pour gérer en toute autonomie la planification des différents entretiens des machines.
Pour ma part, je ne conduis aucun engin, préférant confier cette mission aux jeunes pour leur offrir de bonnes conditions de travail. Je souhaite qu’ils se sentent bien ici et aient envie de rester.
Quid de l’ambiance ?
Je me sens bien au sein de la cuma. L’ambiance y est familiale et le travail de l’équipe reconnu. J’apprécie d’être entouré de jeunes, dynamiques, et de leur transmettre le métier comme moi je l’ai appris par le passé. Le président de la cuma est une personne exceptionnelle, à l’écoute et très ouverte.
À mon arrivée, il y a eu quelques déboires avec certains anciens adhérents. Il m’a écouté et soutenu. Depuis, le climat est apaisé et plus serein. Nous partageons des moments conviviaux et un objectif commun : avancer ensemble dans la même direction.
Qu’est-ce que vous préférez dans votre métier de mécanicien à la cuma de Borvo ?
J’aime faire de la mécanique sans préférence particulière pour un matériel. Chacun ayant sa propre complexité, ce qui diversifie les tâches quotidiennes. Régulièrement, j’échange avec mes collègues sur les améliorations possibles et avec les adhérents sur des décisions techniques.
À l’avenir, il serait intéressant d’informatiser et de centraliser nos rapports d’atelier, jusqu’ici notés dans un carnet pour chaque adhérent. Nous gagnerions en efficacité et le travail administratif de la secrétaire serait également facilité.
Comment vous perçoit votre entourage ?
Mes anciens collègues me qualifient souvent de passionné parce que j’ai 56 ans et que je suis toujours mécanicien, les mains dans le cambouis. Oui, c’est une réalité.
Toutefois, je n’impose pas ma manière de faire. Au contraire, j’essaye de responsabiliser les jeunes pour les motiver et leur faire prendre de la hauteur. S’ils rencontrent une difficulté dans une prise de décision, naturellement, nous y réfléchissons ensemble. Il n’y a pas de hiérarchie entre nous, juste du plaisir à travailler ensemble.
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