Récolte et rendement betterave 2025 : un bilan entre productivité et crise de rentabilité

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Récolte et rendement betterave 2025 : un bilan entre productivité et crise de rentabilité

Comment s'est déroulée la campagne de betteraves en 2025 et quelles sont les perspectives de la filière en 2026 ? (©Entraid)

Si les rendements et les conditions d'arrachage exceptionnels redonnent le moral aux planteurs, l'explosion des charges et la chute des cours menacent l'équilibre financier de la filière.

Retour sur la récolte et le rendement de la betterave en 2025.

Retour sur le rendement de la betterave en 2025 en vidéo

Rendements de betterave en 2025 : satisfaisants malgré une pression sanitaire accrue

La campagne 2025 s’achève sur un paradoxe. Selon la CGB, le rendement national moyen atteint 91 t/ha. Dans le Nord, certains agriculteurs comme Jean-Rémy Vanderhaeghe enregistrent même 94 t/ha avec une richesse de 19,7 %. « Je ne m’attendais pas à ce qu’elles soient si grosses », confie-t-il devant l’arracheuse Holmer.

Toutefois, ce potentiel est grevé par la jaunisse. Faute de néonicotinoïdes, les vols de pucerons ont laissé des traces, et le temps sec a rendu les désherbages chimiques inefficaces, laissant des parcelles « sales » malgré l’usage de bineuses guidées par caméra.

Un contexte économique dégradé pour les producteurs

Malgré des racines lourdes, la rentabilité s’effrite. Les coûts de production ont bondi de 35 % en cinq ans pour atteindre 2 900 €/ha.

Parallèlement, le prix d’achat de la betterave chute, oscillant entre 30 et 35 €/t. Cette dévaluation est accentuée par l’importation de 100 000 tonnes de sucre ukrainien sans droits de douane et la menace des accords avec le Mercosur.

Pour de nombreux agriculteurs, les aides comme la certification HVE 3 ont été abandonnées, faute de valorisation réelle dans les prix de vente.

Perspectives 2026 : l’heure des arbitrages

Face à un marché saturé, les industriels demandent des baisses de surfaces : -15 % pour la filière globale et jusqu’à -25 % chez Saint Louis Sucre.

Si certains, comme Jean-Rémy Vanderhaeghe, maintiennent leurs emblavements pour la stabilité de leur rotation, la morosité persiste. « Aucune culture n’apporte satisfaction », résume le planteur, alors que les usines prévoient un ajustement drastique pour 2026.

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