Betteraves, une rentabilité limitée en 2025

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Betteraves, une rentabilité limitée en 2025

campagne betterave 2025

Si les rendements de betteraves françaises sont satisfaisants, il en est moins pour la rentabilité de la culture. La betterave en 2025 n'a pas été exempte de coûts de production élevés et de prix en berne. Le point de fin de campagne avec la CGB, confédération générale des planteurs de betteraves.

Le nombre de champs de betteraves s’amoindrit dans les plaines du Nord de la France pour laisser place aux tas bâchés aux bords des routes. La campagne se termine avec un goût amer pour certains betteraviers, la campagne de betteraves 2025 était-elle rentable ? En effet, les conditions de culture ont certes été idéales, grâce à une météo sèche et chaude, mais dans certains secteurs les rendements sont décevants. De plus, les interventions phytosanitaires se sont accumulées, rendant le coût de production élevé, ne couvrant pas des prix d’achat en berne. Bref, la filière betteravière n’échappe pas à la morosité ambiante.

Une campagne de betteraves 2025 rentable ?

La campagne betteravière 2025 avait pourtant bien commencé. Les semis, réalisés en avance et dans de très bonnes conditions, ont permis des levées homogènes et un beau développement de la plante. Toutefois, « la jaunisse a sévi dans plusieurs régions, fait remarquer Nicolas Rialland, directeur de la CGB. Notamment en Seine-et-Marne et en Champagne. » Le temps sec aura pénalisé les plantes dans certains secteurs et rendu le désherbage peu efficace. Par ailleurs, la pression sanitaire a aussi nui à la bonne croissance des betteraves.

Ainsi, « le rendement moyen de 2025, à 16 est attendu à 91 t/ha, annonce le directeur du syndicat. C’est bien au-delà de l’année dernière, avec 80 t/ha, mais bien en deçà du potentiel de l’année. » La richesse des racines apporte le rendement car au-delà, les betteraves restent assez petites. « La production est attendue à 36 millions de tonnes de betteraves, précise-t-il. 4,3 millions devraient être transformés en sucre et en 8,7 millions d’hectolitres d’alcool et d’éthanol. »

Un marché déséquilibré

Mais le retour économique de cette campagne reste la grande inconnue. « Le coût de production devrait avoisiner les 2 900 €/ha, lance Nicolas Rialland. Toujours en progression, de 35 % en cinq ans. » La faute notamment à la multiplication des interventions phytosanitaires, conséquence du retrait des traitements de semences de betteraves. Mais aussi aux coûts des intrants, en forte progression.

Au regard de cette situation, les prix des betteraves sont, eux, en retrait. Il sont attendus entre 30 et 35 €/t selon les groupes sucriers. La raison invoquée: le marché du sucre en pleine dégringolade. En effet, l’importation de 100 000 tonnes de sucre Ukrainien sans droits de douane sur le marché européen déjà mature, pèse. Sans parler du potentiel accord entre l’Union européenne et le Mercosur qui prévoit l’arrivée de sucre bien plus compétitif sur notre continent.

Et la campagne 2026 ?

Pour 2026, les perspectives restent floues. Face à ce marché qui déborde de sucre, la filière se veut prudente. Tereos demande à ses adhérents qui produisent davantage que leurs contrats à « ajuster leurs emblavements à la baisse ». Même son de cloche chez Cristal Union qui souhaite un maintien de la production. Seul l’industriel Saint Louis sucre a demandé à ses clients de baisser drastiquement leurs surfaces: -25%.

En contre partie, l’Allemand souhaite augmenter le prix garanti de 23 €/t à 27 €/t.

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