Combien coûte vraiment une arracheuse de betteraves en 2025 ? D’après le service AgroDev de la FNCuma, le prix de revient moyen atteint 157,20 €/ha. Mais les chiffres révèlent de fortes disparités selon la surface travaillée : au-delà de 550 ha par an, le coût chute à 142 €/ha.
Dédier l’arracheuse de betteraves … à l’arrachage
Comment valoriser au mieux l’arracheuse pour baisser son coût d’usage ? Cela dépend de toute l’organisation de la chaîne de récolte. Par exemple, la présence d’équipements dédiés au débardage est bénéfique : si elle ne débarde pas, l’arracheuse augmente son débit de 25 à 30 %.
La présence de bennes et de chauffeurs disponibles jour et nuit importe également. Des cuma établissent des tarifs incitatifs, inversement proportionnels aux nombres de bennes mises à disposition par l’exploitant.

Prix de revient selon l’utilisation des arracheuses à betteraves
Arracheuse de betteraves : le prix du neuf s’envole
Les frais d’amortissement constituent 62 % du prix de revient des arracheuses. La Fncuma note un prix du neuf moyen de 512 621 €, avec une tendance à l’augmentation de l’ordre de 200 000 € en 4 ans.
Certaines machines coûtent aujourd’hui plus de 700 000 €. De plus, les incertitudes autour du marché de la betterave sucrière rendent les investissements coûteux à financer.
Investissement lourd à financer
Matériel coûteux, prix de revente plus bas qu’escompté, durée d’activité betteravière susceptible d’être raccourcie par un défaut de débouché…
Les banques sont frileuses à l’idée de financer une intégrale sur une longue durée. Elles prêtent rarement sur plus de 7 ans. Une période trop courte pour amortir l’investissement par les cuma. Elles doivent alors souvent autofinancer la machine sur 3 à 4 ans.

Coût d’entretien selon l’âge des arracheuses à betteraves. (© Entraid)
Frais d’entretien importants et constants pour une arracheuse de betteraves
Les frais d’entretien représentent 25 % des charges liées aux arracheuses. Le bâti arracheur, la cinématique de déterrage ou encore les turbines nécessitent une maintenance régulière. S’ajoute au prix des pièces celui de la main-d’œuvre. De quoi recevoir une facture d’entretien de 25 000 à 30 000 € tous les deux ans.
Les données de la Fncuma montrent une relative constance des frais d’entretien passé la première année.

Répartition des charges des arracheuses à betteraves (© Entraid)
L’intégrale neuve n’est plus une évidence
L’augmentation des coûts d’amortissement et d’entretien rend difficile le maintien d’un prix de revient intéressant. Par conséquent, les cuma allongent la durée de vie des intégrales et leur durée d’amortissement. Au moment du renouvellement, certaines commencent à opter pour des machines de 3 – 4 ans reconditionnées, moins chères. D’autres choisissent de plus petites intégrales, voire d’anciennes arracheuses automotrices reconditionnées. D’autres encore renouent avec des chantiers décomposés, qui ont aussi l’avantage de limiter le tassement en profondeur.
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